Le groupe parlementaire du MSP a déposé, hier, sur le bureau de l'APN une proposition de loi militant en faveur de l'annulation des articles du code pénal où il est question de l'emprisonnement des journalistes et des imams (articles 144 bis 1 et 87 bis 10). Profitant de la célébration de la Journée internationale de la presse, coïncidant avec le 3 mai, le MSP a voulu se distinguer par cette action. « Les questions relatives à l'emprisonnement des journalistes pour leurs écrits et la sanction des publications nationales ainsi que les menaces de sanctions qui pèsent sur les imams ont été, entre autres questions introduites dans l'amendement du code pénal en 2001 », rappellera M. Guerd, député du MSP lors d'un point de presse animé, hier, au siège du groupe parlementaire de cette formation. M. Guerd a expliqué qu'à l'époque, cet amendement a soulevé l'ire des députés de son parti qui ont voté contre. Aujourd'hui, les élus du MSP reviennent à la charge et décident de redéposer leur projet de loi sur le bureau de l'APN. « Ceci démontre que le MSP n'a pas changé de vision, ni de position sur cette question épineuse. Nous sommes pour la liberté d'expression et nous rejetons en bloc l'emprisonnement des personnes pour leurs opinions et leurs écrits », explique le représentant du MSP, qui compte mener une campagne de sensibilisation afin de convaincre les députés des autres formations à voter pour l'annulation des articles en question. M. Guerd a tenu à préciser, manière de défendre les députés, que ces derniers ne croisent souvent pas les bras, ils ont de tout temps pris des initiatives et font des propositions de lois. « L'opinion publique doit savoir que le député fournit des efforts et expose à chaque occasion les problèmes des citoyens. Seulement, la plupart des propositions des députés n'aboutissent pas », dira le conférencier, qui demande aux responsables du bureau de l'APN de lever l'embargo sur les propositions de lois en souffrance. « Nous voulons que nos propositions arrivent aux concernés. Nous ne demandons aucune faveur », a-t-il insisté, en précisant que la liberté d'expression est un fait sacré et qu'a cet effet, il y a une nécessité d'ouvrir un large débat sur l'éthique et la déontologie. Le MSP demande aussi à ce que soit abordée la question de la publicité et des sondages.