Une proposition de loi abrogeant les articles du code pénal relatifs à l'emprisonnement des journalistes et des imams est initiée par le groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (MSP). C'est ce qui a été annoncé, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège du groupe parlementaire de ce parti à l'Assemblée populaire nationale (APN) par le député Fateh Guerd. “L'emprisonnement des journalistes pour leurs écrits et les menaces pénales pesant sur l'imam qui ont été introduits à travers l'amendement du code pénal en 2001 ont été marqués par l'opposition des parlementaires du Mouvement de la société pour la paix”, dira le député Guerd dès l'entame de son intervention. Cinq ans après l'adoption des amendements du code pénal instituant ces dispositions, “nous avons décidé de déposer un projet de loi d'amendement du code pénal dans l'objectif de supprimer les articles relatifs à l'emprisonnement des journalistes (le 144 bis) et à l'emprisonnement de l'imam (le 87 bis 10)”, expliquera encore le député d'Alger. Cette initiative, note-t-il encore, “est en contradiction avec la tendance mondiale qui s'oriente vers la dépénalisation du délit de presse et aussi en rapport avec la revendication des professionnels des médias exigeant la suppression de l'emprisonnement des journalistes”. Cette initiative des parlementaires du parti d'Abou Djerra Soltani pose le problème de sa concrétisation. En ce sens qu'elle requiert l'adhésion de la majorité parlementaire pour sa mise en œuvre. À ce propos, le FLN vient d'instituer un groupe de réflexion sur la loi sur l'information et la publicité. Les conclusions de ce groupe de travail “se répercuteront sur la législation”. NADIA MELLAL