Air Algérie vient de prendre cette semaine la décision de retirer de la navigation aérienne les deux avions de type Fokker qui assuraient la liaison Alger-Adrar-Bordj Badji Mokhtar par les vols AH 6454 et AH 6455 hebdomadaires. Selon des informations recueillies auprès des services de la délégation régionale d'Adrar, le retrait définitif de ces deux aéronefs de la navigation aérienne est dû à la vétusté de ces appareils et leur limite d'âge qui n'offrent plus de garantie de navigabilité ; en termes clairs, ils ne répondent plus aux seuils minimums de sécurité exigés dans la navigation aérienne, particulièrement dans le transport des voyageurs. Air Algérie, à l'instar des autres compagnies aériennes, a ratifié des conventions internationales relatives aux règles et modalités de transport des voyageurs, à partir de là elle se trouve dans l'obligation de respecter toutes les normes établies par l'Organisation internationale de l'aviation civile (OIAC). Le confort, la sécurité et la préservation des vies des passagers dépendent directement de la conformité de ces instructions. Le bon état des avions et de leurs équipements doivent scrupuleusement être conservés et régulièrement soumis à l'expertise. Air Algérie ne figure pas sur la liste noire des compagnies aériennes internationales considérées persona non grata par la Communauté européenne dans ses espaces aériens. On fera remarquer que l'avion Fokker est le seul type d'appareil apte à se poser sans risque sur la piste d'atterrissage non goudronnée de Bordj Badji Mokhtar. On retiendra aussi la bonne volonté du département de l'exploitation d'Air Algérie d'avoir œuvré à la politique de désenclavement de la région du Tanezrouft depuis 2004, l'année où l'aéroport de Bordj Badji Mokhtar était proposé à la fermeture suite à l'état dégradé de sa piste, et que ces Fokker ont continué à assurer la desserte jusqu'à leur épuisement. Cependant, la nouvelle piste de 3000 m x 45 sera réceptionnée au mois de novembre prochain. En attendant, les passagers devront subir les affres des 800 km de route qui relient Adrar à Bordj Badji Mokhtar, dont la moitié est une piste.