Annoncé à l'ère du GGA, le grand projet du parc urbain d'Alger baptisé Dounya park, situé dans le périmètre d'Ouled Fayet et de Dély Ibrahim ne sera pas prêt de sitôt. On ignore la date d'ouverture de cet enclos boisé qui servira de lieu de farniente, de promenade et de décompression. Après avoir observé une pause, les autorités décident, enfin, de relancer ce chantier dont la superficie est, dit-on, le double de Central Park. Hormis les parcs datant de l'ère coloniale, considérés comme de véritables poumons, Alger accuse un retard en matière de couverture végétale. Dans un passé, pas très lointain, l'on avait nourri l'ambition de créer des jardins anglais, français, indonésien, andalou et je ne sais quoi encore, mais les projets sont en dormance. Une politique qui a du mal à faire intégrer dans le projet d'urbanisation des espaces, supposés « mettre du bémol » dans une ville, de surcroît une capitale que meublent des concrétions de béton envahissants. L'on apprend par ailleurs, que des milliers de plants viendront garnir le futur Dounya Park qui sera enjolivé par des lots de palmiers wahingtoniens offerts par une main généreuse d'outremer. Un cas étrange qui ne suscite pas moins des interrogations concernant, non pas le don, mais le fait qu'il n'y ait aucun organisme algérien spécialisé dans l'arboriculture ornementale en mesure de fournir cette espèce végétale. A croire aussi, qu'aucune structure n'existe, ni dans le nord, ni dans le sud du pays pour tenter des expériences de production de cette famille des palmacées. Quant à l'entretien de ces êtres vivants, dont la tâche échoit à l'Edeval, l'on s'interroge si ce dernier ne les abandonnera pas à leur triste sort comme certaines allées qui, une fois enjolivées, se voient « sevrés ». Sinon emportés par les grands vents.