Alger-Centre : 1800 immeubles menacent de s'effondrer Pas moins de 1800 immeubles d'Alger-Centre, dont 30% relevant du secteur privé, «sont en état de vétusté avancé», en raison de l'absence d'entreprises qualifiées dans la réhabilitation du vieux bâti, a affirmé, hier, le président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. «En raison de l'absence d'entreprises qualifiées dans la réhabilitation du vieux bâti, 1800 immeubles d'Alger-Centre, dont 30% appartenant à des privés, sont en état de vétusté avancé», a déclaré M. Bettache dans un entretien à l'APS. Relevant que la plupart de ces immeubles ont plus de 100 ans, il a estimé que la réhabilitation, actuellement, «ne peut être que timide», et que le risque d'effondrement «peut survenir à tout moment». Le président de l'APC d'Alger-Centre a lié cet état de fait, notamment, à l'absence de la conciergerie qui représente, à elle seule, «50% de la prise en charge des immeubles». «L'OPGI a abandonné ces immeubles. Cela fait plus de 10 ans que le métier de concierge n'existe plus», a-t-il déploré. «Les privés préfèrent laisser leurs immeubles dans un état lamentable pour récupérer, par la suite, le terrain, une fois les locataires relogés», a expliqué M. Bettache, exhortant, dans ce cadre, les autorités publiques à adopter une stratégie adéquate pour «obliger ces privés à prendre en charge leurs propriétés». Il a toutefois relevé l'existence d'une entreprise algérienne qui a pris en charge la rue Larbi Ben M'hidi, pour réhabiliter les portes d'entrée, les escaliers, les terrasses et les façades des immeubles. Interrogé sur la raison de l'absence par le passé de prise en charge de ce problème, M. Bettache a avoué que «chaque nouveau président d'APC adopte, malheureusement, sa propre politique, au lieu de poursuivre le travail déjà engagé». Il a précisé, en outre, avoir reçu l'aval du wali d'Alger pour que la municipalité prenne en charge la réhabilitation de toutes les bâtisses de la rue Ahmed Chaïb(ex-Tanger). APS
Mami boissons sacré meilleur exportateur
Le trophée de la meilleure entreprise algérienne exportatrice pour l'année 2012 a été attribué, mercredi soir, au groupe Mami boissons, au cours d'une cérémonie en présence du ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Ce prix met en avant les meilleures entreprises algériennes dans le domaine des exportations hors hydrocarbures. APS
Sidi Bel Abbès : des souscripteurs LSP bloquent la route
L'axe principal desservant le quartier Adim Fatiha, dans la ville de Sidi Bel Abbès, a été coupé, hier, à la circulation automobile par des habitants dudit quartier qui réclament la remise des clés de leurs logements LSP. Les manifestants, qui ont bloqué la route à l'aide de pneus et de pierres, dénoncent le retard dans l'achèvement du projet des 160 logements, à la traîne depuis plusieurs années. La plupart d'entre eux attendent depuis 2009 la récupération des clés de leurs logements dont les travaux de réalisation ne dépassent guère les 80%. Les forces antiémeute sont intervenues en fin de matinée pour disperser les manifestants et dégager la route, apprend-on auprès des habitants du quartier. M. Abdelkrim
Tizi Ouzou : bientôt 10 nouveaux sièges de brigade de gendarmerie
Dix nouveaux sièges de brigade de Gendarmerie nationale seront réceptionnés d'ici à la fin de l'année en cours dans la wilaya de Tizi Ouzou, a indiqué, hier, le lieutenant-colonel Djillali Doual à l'occasion de l'ouverture des journées portes ouvertes sur cette institution sécuritaire. Le commandant de groupement de la Gendarmerie nationale de Tizi Ouzou a révélé que 32 sièges de brigade sont en chantier à travers tout le territoire de la wilaya. Ils viendront renforcer les 21 déjà opérationnels afin d'assurer un meilleur maillage dans la wilaya et améliorer la couverture sécuritaire dans la région. L'objectif de la Gendarmerie nationale est d'atteindre un taux de couverture de 100%, et ce, en dotant chacune des 67 communes de la wilaya d'une brigade de gendarmerie, a-t-il observé. APS
Naciria (Boumerdès) : des villageois protestent
Pas moins de 400 personnes ont manifesté leur colère, hier, devant le siège de l'APC de Naciria, à 40 km à l'est de Boumerdès. Les protestataires, issus du village Imaghninen, ont procédé à la fermeture de la mairie dès le début de matinée pour dénoncer la destruction d'une partie de la fontaine de la localité. Un acte qui a été commis, selon eux, mercredi vers 16h à l'aide d'un engin des services de l'hydraulique pour la réalisation d'un réservoir d'eau potable. «C'est un acte irresponsable et avilissant. Personne ne nous a informés. Cette fontaine a été construite par nos aïeux il y a plus de 60 ans. C'est le plus précieux patrimoine du village. Et il n'est pas normal qu'on laisse les services de l'hydraulique la démolir en vue d'y réaliser un château d'eau ou quoi que ce soit», explique un habitant qui a pris part à cette action de protestation. Ce matin, les élus locaux leur ont avoué qu'ils n'étaient pas au courant de cette opération. «Si on nous a informés on aurait dû leur montrer les endroits adéquats où ils peuvent réaliser un réservoir d'eau», dira un autre villageois. R. K.
Le syndicat de l'Etusa gèle son mouvement de protestation
Le syndicat de l'Entreprise publique de transport urbain et suburbain (ETUSA) a gelé son mouvement de protestation qu'elle devait observer hier devant la direction générale de l'entreprise suite au dialogue initié par le nouveau directeur par intérim pour écouter les préoccupations des travailleurs. APS
Séminaire international des commissaires-priseurs
Sous le haut patronage du ministre de la Justice, l'hôtel Sheraton-Club des Pins accueille le premier séminaire international des commissaires-priseurs les 22 et 23 juin, intitulé «Promotion de la profession de commissaire-priseur, bilan et perspectives». Ad. M.
Sellal et l'UGTA tentent d'apaiser le front social
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, se sont rencontrés le 17 juin dernier pour convenir d'un plan d'action pour «relever les défis sociaux et économiques dans un climat apaisé», selon la circulaire qui a été transmise aux walis et aux présidents des Sociétés de gestion des participations (SGP). Selon les deux responsables, le dialogue social est en effet préconisé entre les travailleurs et l'ensemble des partenaires sociaux afin de faire face à des revendications grandissantes des employés à propos de leurs conditions de travail et de la grille salariale. Cette circulaire intervient au lendemain de la rencontre entre les deux hommes, alors même que le climat social se fait de plus en plus tendu et que des grèves dans tous les secteurs d'activité ont sévi au cours des derniers mois sur l'ensemble du territoire. M. Sellal, dans la circulaire publiée, «insiste sur l'application diligente» de son plan de «dialogue social», une attitude qui trahit les craintes d'une montée de la fièvre sociale à quelques semaines du mois sacré et en plein vide institutionnel. Amrane Mahfoud Medjani
Nouveaux licenciements à Hassi R'mel
Les employés des trois sociétés sous-traitantes de catering (restauration) ont repris le travail hier après plus de 20 jours de grève. Des employés de la société Bayat ont été convoqués hier à Hassi Messaoud pour un conseil de discipline. Plus de 40 d'entre eux ont été licenciés. Les employés de la société Cieptal sont convoqués aujourd'hui. «Les gens ont tous peur, raconte un gréviste qui dénonce des pressions insupportables. Tout le monde est en CDD. Nos contrats s'arrêtent à la fin du mois. S'ils ne nous licencient pas, ils ne vont sûrement pas renouveler nos contrats.» Dix-neuf employés grévistes avaient déjà été licenciés par les trois entreprises mardi après-midi. Ces hommes, les délégués des grévistes des entreprises Cieptal, Bayat et Saha, ont reçu la visite d'un huissier de justice qui leur a remis des lettres de licenciement. Leur renvoi est daté du 13 juin. «Tout était programmé», se désole Fouad Djida, l'un des licenciés. Selon les grévistes, leurs salaires du mois de mai n'ont pas non plus été versés, alors que la grève n'a débuté qu'à la fin du mois. «Ils veulent le pourrissement de notre mouvement, estime Fouad Djida. Certains grévistes ont tout abandonné. Ils sont en train de plier bagage pour quitter la ville.» Selon un militant, certains grévistes des sociétés de catering n'ont été réintégrés que contre la promesse de ne plus participer à une grève et de ne pas constituer un syndicat. «On ne peut rien faire contre cette bourgeoisie», soupire-t-il. Dans les rues de Hassi R'mel, la décision a démoralisé une grande partie de la population, qui, depuis quelques mois, tente d'obtenir des conditions de travail décentes. Des travailleurs ont lancé une pétition pour demander la «réintégration sans condition» des licenciés ainsi qu'un appel «à la solidarité» avec les licenciés. Le réseau des avocats pour la défense des droits de l'homme a envoyé l'un de ses avocats pour assister les grévistes. Yasmine Saïd
Seul le Président pourrait naturaliser Gérard Depardieu
L'acteur français Gérard Depardieu veut devenir algérien, selon un entretien qu'il a accordé au Journal du dimanche (JDD) dans sa dernière livraison. «Nos services n'ont pour l'instant reçu aucune demande officielle de la part de Gérard Depardieu, une fois introduite nous étudierons bien évidemment son dossier», nous précise une source au ministère des Affaires étrangères. Ainsi après la Russie qui lui a accordé sa nationalité sur décret de son ami le président Vladimir Poutine, Depardieu entend acquérir sept autres nationalités : «Je suis un citoyen du monde, je pourrais voyager sans visa», s'est-il justifié dans les colonnes du JDD. Même assouplies, les nouvelles dispositions contenues dans la loi sur la nationalité algérienne ne permettent pas a fortiori à l'acteur français d'acquérir la nationalité algérienne. «Seule le président de la République pourrait la lui accorder par décret présidentiel», précise le haut responsable des AE. Selon d'autres sources, Gérard Depardieu «n'aurait jamais formulé la demande s'il n'avait pas l'assurance qu'il trouverait un écho favorable de la part des responsables algériens, d'autant qu'il est proche de l'entourage du président Bouteflika». Le choix de l'Algérie ne serait pas fortuit, puisque Gérard Depardieu en homme d'affaires et viticulteur, au début des années 2000 et sur invitation des plus hautes autorités du pays grâce à son ami Abdelmoumene Khalifa et le général Larbi Belkhir, s'est rendu à plusieurs reprises en Algérie et a pu obtenir des concessions agricoles de plusieurs hectares de vignobles dans la wilaya de Tlemcen. Les autorités lui avaient aussi promis d'autres concessions dans les wilayas de Mascara et de Tiaret. Selon nos sources, ces concessions ont été abandonnées par la star française. Si «Obélix le Gaulois» devient algérien, il accéderait ainsi au droit à la propriété ! Zouheir Aït Mouhoub