Dans une interview publiée hier dans le quotidien As Safir, le président libanais, Michel Sleimane, a exprimé son opposition face à l'implication du Hezbollah dans le conflit syrien, qui provoque des tensions au Liban. Il a appelé prudemment le Hezbollah à se retirer du conflit car, selon lui, « la résistance est plus noble et plus importante que tout. Elle ne doit pas s'enliser dans les sables de la dissension que ce soit en Syrie ou au Liban ». Le Liban a adopté une position de neutralité, mais le Hezbollah compromet cette position, notamment lors de la reconquête de Qousseir par l'armée syrienne dans laquelle il a joué un rôle déterminant. Il a d'ailleurs soumis ce jeudi un mémorandum sur «les violations et les agressions menées contre le territoire libanais par l'ensemble des belligérants en Syrie ». Cet appel de Sleimane intervient une semaine après la confirmation de Hassan Nasrallah (chef du Hezbollah) de son implication dans le conflit armé aux côtés de l'armée de Bachar Al Assad. Depuis la bataille de Qousseir, le Liban est sous-tension, notamment dans la ville de Tripoli qui subit de nombreux affrontements entre opposants et partisans du régime d'Al Assad.