Même si de plus en plus de plages sont ouvertes chaque année à la baignade, plus d'une sur trois restent encore interdites. Le palmarès exclusif par wilayas, c'est ici. Cette année, attention à l'eau où vous plongez ! Sur les 579 plages que compte le pays, 204 sont interdites à la baignade cet été ! Avec un triste record pour les wilayas de Mostaganem et de Jijel, dont la moitié des plages sont interdites à la baignade. Elles sont suivies des wilayas de Skikda (23 plages interdites sur 46 ), de Boumerdès (21 plages interdites sur 57). Alger, qui détient le nombre le plus important de plages (85) sur une côte de 97 km, compte 16 plages interdites pour pollution, dangerosité ou travaux. Mais comment procède-t-on pour détecter la pollution et définir la qualité bactériologique des eaux ? A Alger, c'est l'Agence de la protection et de la promotion du littoral algérois (qui dépend de la wilaya) qui s'en charge. «Elle procède à des analyses bactériologiques des eaux de baignade en collaboration avec l'Institut Pasteur, explique Mounira Boukacem, la sous-directrice. Des campagnes de prélèvement sont exécutées entre février et mai. Cette année, 561 échantillons ont été analysés. Un listing de plages autorisées et interdites à la baignade est ensuite élaboré par wilaya et envoyé aux directions concernées (Protection civile, gendarmerie, directions de l'hydraulique, de l'environnement, de la santé, du tourisme et au wali…). Un arrêté du wali est ensuite établi.» Par détails et pour la wilaya d'Alger, six plages sur les seize ont été interdites à la baignade pour pollution. Il s'agit de Champs de tir de Zéralda, La Fayette de Hammamat, l'Olivier et Deux chameaux de Bologhine, Kaâ Sour de Casbah et Coco Plage de Bordj El Bahri. Cinq autres plages sont interdites pour absence d'accès, pour les estivants, mais aussi et surtout des éléments de la Protection civile et absence de parking. Il s'agit de Mazéla, Pins Maritimes, Lido de Mohamadia, Zerzouria et Aïn Baïda, à Aïn Taya. Enfin, une plage (Petit bassin) de Bologhine est interdite pour dangerosité en raison des rochers à fleur d'eau. Quatre plages sont également interdites pour travaux : Rascasse et Sport nautique de Raïs Hamidou, Piquet blanc de Hussein Dey et Sablettes de Belouizdad. Toujours sur le littoral algérois, quatre plages sont proposées à l'ouverture (elles ne sont pas encore officiellement autorisées), selon Mounira Boukacem : Sidi Fredj Ouest (Staoueli), Sidi El Hadj (El Marsa), Fontaine (Aïn Benian) et Aouinet Hasni II (Raïs Hamidou). Un contrôle régulier de la qualité est pris en charge par la même agence. C'est-à-dire que sur l'ensemble des plages autorisées aujourd'hui à la baignade, l'APPL peut interdire l'accès si de nouvelles analyses révèlent la mauvaise qualité des eaux effectuées au cours de la saison estivale. En cas de pollution détectée, un état des lieux est remis à la direction de l'hydraulique, appelée à trouver une solution pour le traitement. En quinze ans, le nombre des plages autorisées à la baignade est passé de 30 en 1999 à 69 à Alger. «Grâce aux stations de relevage et d'épuration installées par la wilaya, on enregistre de moins en moins de rejets sur nos plages», poursuit Mounira Boukacem. Sur tout le littoral, en 2012, 364 plages étaient autorisées à la baignade, selon la Protection civile.