Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Cette présidentielle est cruciale pour la stabilité du pays» Amadou Billy Soussok. Conseiller technique en charge de l'organisation de l'élection présidentielle
- L'élection présidentielle est prévue pour le 28 juillet prochain, comment se passent les préparatifs ? Il faut d'abord préciser que les élections devaient avoir lieu en 2012. N'eut été les événements de mars 2012, on ne serait pas aujourd'hui en train d'organiser d'autres élections. Ce qui veut dire qu'il y a un travail préparatoire déjà effectué en 2012 que nous ne faisons que compléter. Il y a un comité de pilotage qui a été créé au ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation qui regroupe des cadres de plusieurs départements ministériels. Il y a une forte implication de l'ensemble des représentants de l'Etat sur le terrain, les gouverneurs des régions, les préfets et des ambassadeurs au niveau des missions diplomatiques. Bien sûr, il y a des écueils à surmonter à chaque étape, mais nous pensons que nous serons prêts pour le 28 juillet prochain et nous y travaillons sans relâche.
- Quels sont les enjeux de ces élections, au vu de cette crise grave que traverse le Mali ?
Le Mali sort d'une crise grave, la plus pénible de son histoire. Il est tout à fait normal pour le peuple du Mali d'aller vers ce processus électoral pour d'abord mettre en place des institutions crédibles. Les élections ont toujours été décriées dans notre pays, le recourt au fichier biométrique qui a été élaboré suite au recensement administratif à vocation d'état civil (Ravec) permettra une sortie de crise en renouvelant les institutions. Le peuple malien fera peut- être plus confiance à la classe politique ainsi. D'autant que la transition n'est pas partie prenante du jeu politique. Nous pensons que les résultats seront acceptés et que la classe politique jouera le jeu. Ces élections sont cruciales pour l'avenir du pays. Il y a énormément de choses à faire. Pour cela, il nous faut un Président légitimement élu. On s'appuiera sur cette légitimité pour engager des réformes essentielles.
- Le gouvernement malien a décidé d'organiser ces élections sur la base d'un fichier électoral biométrique, cela implique encore plus d'efforts, mais aussi de risques de ne pas être prêts à temps... Effectivement, pour la première fois au Mali, nous aurons recourt à des listes biométriques, cela veut dire qu'il n'y aura pas de révision des listes, mais plutôt d'établissement de nouvelles listes. Les commissions administratives qui ne sont pas habituées à travailler sur ces listes sont peut-être confrontées à des problèmes de démarrage, mais nous sommes justement en train de les régler. Nous pensons que ce sont des écueils qui seront rapidement surmontés.
- Un dispositif spécial a-t-il été prévu pour les villes du Nord ?
C'est le même dispositif qui est en vigueur sur l'ensemble du territoire, hormis Kidal qui pose encore problème... Mais dans toutes les autres villes du Nord, Gao, Tombouctou ou encore une certaine partie du nord de Mopti qui a été à un certain moment sous l'emprise des mouvements djihadistes, les représentants de l'Etat sont sur place et se préparent.