Les transporteurs de marchandises sont les premiers à être pénalisés par cette disette d'essence. Cette crise risque de porter préjudice à leur activité. Depuis plus d'une semaine, la tension sur le carburant persiste et risque de durer avec l'arrivée des vacanciers des 4 coins du pays et la venue de nos compatriotes installés à l'étranger pour passer les vacances d'été et le mois sacré du ramadhan. Cependant, les transporteurs de marchandises expriment leur colère, face à une crise qui risque de porter préjudice à leur activité : «J'ai un contrat que je dois honorer. Mon client (une entreprise) ne peut tolérer l'absence répétée de mes camions. Lui aussi a des engagements à honorer. Il y a le problème des hallaba mais aussi l'approvisionnement des stations en carburants qui semble insuffisant», martèle un transporteur de marchandises. En effet, plusieurs stations-service sont en rupture de stocks d'essence et de gasoil régulièrement. D'autres font face à des chaînes interminables. A Oued Tlélat, il a fallu l'intervention de la police pour gérer le flux des véhicules. Des altercations ont été signalées. Pour les patrons des stations : «ceux qui dénoncent les «hallaba» c'est leur problème. Moi, je n'ai pas le droit de refuser le plein à un client», fait savoir un pompiste. Pour ceux qui réclament le rationnement : «c'est une fausse solution. Il y a insuffisance de carburant. Nos raffineries ne peuvent satisfaire la demande.» Selon notre source, seule la raffinerie d'Arzew est opérationnelle pour le moment. Pour Naftal, il s'agit d'une insuffisance de transporteurs de carburant et «tout sera fait pour mettre fin à la tension» qui, apparemment, s'installe dans la durée. Sollicité, le SG de l'UGCAA de la wilaya d'Oran, Abed Mouad, dira : «Effectivement, il y a une crise de carburant. Nous demandons aux autorités locales et surtout la Sûreté urbaine, de nous aider et prendre des mesures contre les hallaba, surtout ceux de la wilaya de Tlemcen où le wali a pris des mesures de rationnement».