Qu'il s'agisse des salles de théâtre, des bibliothèques ou des salles de cinéma, il existe actuellement un déséquilibre flagrant entre les régions est et ouest de la capitale en matière d'infrastructures culturelles. Nos sources auprès de la wilaya d'Alger indiquent, à ce sujet, que « même si le déficit en matière d'infrastructures est une réalité à Alger, il est beaucoup plus ressenti dans les communes de l'est et du sud-est de la capitale ». Certaines de ces communes ne possèdent, en effet, aucune structure culturelle mais comptent un nombre important d'habitant. Par ailleurs, ce déséquilibre est expliqué par la nature même des communes de la région est d'Alger. « Pendant longtemps, ces communes ont été considérées comme des communes rurales, contrairement aux communes de l'ouest d'Alger qui ont bénéficié de nombreuses structures à caractère culturel », soulignent nos sources. Il est important de signaler, en outre, que les projets ont été mis au point pour réduire le déséquilibre existant entre les communes de la capitale. On nous informe, justement, qu'un projet devant être mis en application entre les années 1997 et 2001 prévoit la réalisation d'une salle de théâtre dans chaque wilaya déléguée de la capitale. Ce projet tarde à être concrétisé en raison du déficit dont souffre la wilaya d'Alger en matière de foncier. « Les infrastructures censées être réalisées dans les différentes wilayas déléguées sont supposées occuper de grands espaces. L'absence de terrain dans la plupart de ces régions a retardé la réalisation de ces structures », attestent nos sources. On nous informe également que des projets relatifs à la réalisation de structures à caractère culturel sont prévus dans le Plan d'occupation du sol (POS) dans plusieurs communes d'Alger. Nos sources assurent, par ailleurs, que la wilaya d'Alger a perdu beaucoup de ses structures culturelles durant ces dernières années. « Vers 1984, il existait 46 salles de cinéma à Alger. Actuellement, il n'y en a plus que 20. La plupart ont été fermées ou transformées en commerces où même squattées », déclarent nos sources.