Le procès de l'artiste chanteur Réda Sika, accusé de trafic de drogue en 2011 dans le cadre d'un groupe criminel organisé, aura lieu aujourd'hui devant le tribunal criminel d'Alger présidé par le juge Omar Benkharchi, a rapporté l'APS hier, citant une source judiciaire. Treize autres mis en cause sont également poursuivis dans cette affaire ; ils doivent aussi répondre du chef d'inculpation de constitution d'une association de malfaiteurs, selon la même source. Steward à Air Algérie, Réda Sika avait profité de cette qualité – selon l'accusation – pour acheminer, lors de dessertes effectuées à Bamako (Mali) et en Espagne, différentes quantités de cocaïne pour le compte de l'accusé principal dans cette affaire, à savoir le dénommé F. Abdennour, un trafiquant de drogue notoire, a-t-on ajouté de même source. F. Abdennour avait reconnu, lors de l'instruction, avoir recruté, en 2008, un groupe de stewards parmi lesquels figurait Réda Sika pour l'acheminement de quantités «plus ou moins importantes» de cocaïne depuis Bamako et l'Espagne. Réda Sika avait nié, durant l'instruction judiciaire, les faits qui lui étaient reprochés, reconnaissant cependant avoir consommé de temps à autre de la drogue sans pour autant la commercialiser ou la transporter. Les faits remontent à 2011, après que les services de sécurité d'Alger eurent été informés de «l'existence à Alger d'un réseau international spécialisé dans le trafic de cocaïne provenant de Bamako et d'Espagne», a-t-on encore appris auprès de cette source. Il s'est avéré, après informations, que le réseau dirigé par l'accusé F. Abdennour avait chargé un groupe de stewards travaillant à Air Algérie d'acheminer cette drogue. Les services de sécurité sont parvenus, le 2 octobre 2011, à arrêter l'un des stewards, à l'aéroport Houari Boumediène, en provenance de Bamako, «ayant en sa possession une quantité de cocaïne pure», avant d'interpeller les autres accusés dont certains acheminaient la drogue à partir de Bamako ou d'Espagne pour la remettre à des personnes qui se chargeaient, ensuite, soit de l'écouler dans la capitale, soit la vendre au détail à des toxicomanes.