-Libye : la Libye connaît depuis quelques jours un regain de tension principalement liée aux différends entre milices armées qui a conduit jeudi à la décision de remplacer le ministre de la Défense. Jeudi, la tension était vive à Tripoli, au lendemain de violents affrontements ayant opposé deux groupes armés dans le quartier d'Abou Slim près du centre de la capitale. Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, cinq personnes ont été tuées et 97 autres blessées dans ces violences. Dans le sud du pays, trois voitures piégées ont explosé mercredi soir à une demi-heure d'intervalle à Sebha (700 km au sud de Tripoli), faisant 2 morts et 17 blessés, de source officielle. A Benghazi, un officier de l'armée a été tué mercredi dans l'explosion d'une bombe placée dans son véhicule, dernier épisode d'une série d'assassinats et d'attaques contre les forces de sécurité dans cette ville de l'Est libyen. Benghazi a connu en juin des combats meurtriers dans le cadre d'une lutte d'influence entre milices et forces de sécurité. -Syrie : le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a admis que des miliciens chiites irakiens participaient aux combats en Syrie aux côtés des troupes de Bachar Al Assad, dans une déclaration publiée hier par le quotidien arabe Al Hayat. «Je ne nie pas que des combattants chiites irakiens participent aux combats en Syrie, tout comme des sunnites (des monarchies) du Golfe le font dans ce pays. Mais cela ne relève pas d'une politique du gouvernement irakien», dirigé par Nouri Al Maliki, un chiite, a déclaré M. Zebari, cité par le journal. Il confirme ainsi l'implication de combattants chiites irakiens, aux côtés de miliciens du Hezbollah chiite libanais, dans le conflit syrien. Alors que «des milices chiites et du Hezbollah sont engagées dans les combats en Syrie, il y a aussi des fatwas sunnites, comme celle d'Al Qaradaoui, appelant au djihad en Syrie», a ajouté le ministre irakien, en référence à l'influent prédicateur qatari d'origine égyptienne. -Palestine : l'Espagne, à l'instar de nombreux autres pays, a déploré hier la décision des autorités israéliennes d'approuver la construction de 69 nouveaux logements à Al Qods-Est occupée, soulignant que les colonies construites dans les territoires occupés sont «illégales en vertu du droit international». «Cette décision peut constituer un obstacle supplémentaire à la reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens», a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, dans un communiqué. L'Etat hébreu a donné mercredi son feu vert à la construction de 69 logements dans la colonie de Har Homa, à Al Qods-Est occupée. L'Autorité palestinienne exige pour reprendre les négociations de paix un gel total de la colonisation israélienne et une référence aux lignes d'avant l'occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussion.