La compétitivité dans l'environnement concurrentiel actuel qui est devenu le nôtre implique pour beaucoup d'entreprises, qu'elles soient grandes ou petites, des investissements de rationalisation ou de modernisation de l'outil de production qui sont souvent lourds. Les rapides changements technologiques et structurels exigent un rythme d'innovation soutenu pour les entreprises si elles veulent se maintenir et conserver leurs parts de marché. Ceci est d'autant plus vrai que ces dernières années, on assiste à des disparitions d'entreprises parce qu'elles n'arrivent pas à soutenir la concurrence. Le problème crucial pour les entreprises est comment rester compétitives tout en finançant des investissements sans épuiser les liquidités. Contrainte difficile à surmonter si on reste enfermé dans le schéma classique, c'est-à-dire celui du crédit bancaire. Mais passer par une banque conduit immanquablement à immobiliser une bonne partie sinon la totalité des liquidités pour bénéficier d'un concours à moyen ou long terme. Préserver les liquidités par les temps qui courent signifie tout simplement accroître ses marges de manœuvre et disposer de plus d'atouts pour gérer son environnement caractérisé par les longs délais de paiement et les difficultés pour recouvrer ses créances. C'est le lot quotidien des entreprises de taille moyenne qui sont confrontées à un genre nouveau de crédit gratuit qui est celui du crédit interentreprise dont l'absence d'étude ne rend pas compte de son importance au plan macro et ne mesure pas son impact sur la trésorerie de ces entreprises. En plus, il fausse le jeu de l'intermédiation bancaire. Le fait est que la valeur d'un investissement ne se mesure pas à la satisfaction d'être propriétaire, mais beaucoup plus à ses avantages pour l'entreprise. Si les entreprises veulent accéder à des niveaux d'investissement qui permettront de conforter leur position, il faut convenir que le marché du crédit leur offre une panoplie d'instruments qui, s'ils sont utilisés à bon escient, accroîtront leur potentiel stratégique et renforceront leur capacité d'adaptation. Le leasing est certainement le mode de financement qui illustre le mieux cette idée. Il fournit directement des fonds d'investissement destinés à un usage industriel ou artisanal (droit de jouissance d'un bien). Il offre la possibilité à une entreprise de financer donc ses équipements sur une plus longue durée et directement grâce aux revenus qu'ils auront générés. Ainsi, la concordance des maturités entre l'engagement des capitaux et l'investissement d'une part et entre les recettes réalisées et les dépenses effectuées sous forme de loyers de leasing d'autre part est assurée. A l'évidence, le leasing n'a pas de répercussion sur le niveau des liquidités et donc ne met pas les dirigeants dans une situation inconfortable pour la gestion de l'entreprise. Le marché actuel du leasing en Algérie compte quatre établissements spécialisés en plus des banques dont certaines offrent également à leur clientèle cette technique de financement qui prend de plus de l'importance après une période d'accalmie. Les établissements spécialisés disposent maintenant de tout l'arsenal d'accompagnement pour marquer leur présence sur le marché. Le dernier décret relatif à l'obligation de publicité des opérations de crédit-bail va certainement donner plus d'assurance aux crédit bailleurs pour développer ce produit en direction des petites et moyennes entreprises et aider ainsi à la création de sociétés dans divers domaine de l'activité économique. Le rôle des établissements de leasing et des banques devient essentiel dans cette phase de rénovation du tissu industriel national.