En colère, les marchands ont bloqué la circulation après qu'un incendie eut ravagé quelques-unes de leurs baraques. Beaucoup de marchands de fruits et légumes du marché de gros de Tiaret ont coupé la circulation au niveau de la RN 14, à hauteur de l'université, dimanche après-midi après que le feu eut détruit quelques baraques et un camion neuf de marque Hyundai rempli de pastèques. Le sinistre n'a été circonscrit qu'avec l'intervention des ouvriers qui ont lutté à mains nues contre le feu qui a pris naissance depuis les buissons et les décharges sauvages qui ceinturent cette infrastructure. A notre arrivée sur les lieux, les responsables locaux, dont le chef de daïra et le maire, avaient déjà convaincu les protestataires à lever le blocage de la circulation avec promesses de faire intervenir les moyens de l'APC pour endiguer la prolifération de la broussaille et les déchets qui jonchent les travées de ce marché loin de répondre aux normes. A vrai dire, l'incendie, quoique mineur, a été la goutte qui a fait sortir les marchands de leur long silence après qu'ils eurent discuté au préalable avec les pouvoirs publics locaux de leur avenir dans une structure qui devra être revue de fond en comble. Les protestataires, qui grognaient contre les lenteurs mises par les éléments de la Protection civile, avaient «loué le mérite des policiers venus aussitôt alertés». Présent sur les lieux, le président de l'UGCAA, Nouredine Boutheldja, dépité par la situation, fait savoir qu'«une grève se décidera si rien n'aura été entrepris pour soulager les peines des marchands». Contacté pour nous éclairer sur cette situation, Rabah Boutheldja, maire d'obédience FLN, dit qu'«il a programmé une rencontre avec les représentants des marchands» et qu'une «opération d'aménagement aura lieu après le Ramadhan pour ne pas perturber la distribution».