« Seuls les efforts des candidats déterminent le taux de réussite au baccalauréat », a affirmé Ali Salhi, directeur général de l'Office national des examens et concours (ONEC), lors de son passage, hier, au forum d'El Moudjahid. L'orateur a tenu ainsi à infirmer les déclarations faites auparavant par l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur, Ali Rachedi. Ce dernier avait déclaré que le taux de réussite au bac était arrêté, par le passé, au niveau du conseil de gouvernement. « Je suis au niveau de l'office depuis 12 ans et le taux de réussite au bac n'a jamais été déterminé ni par le conseil de gouvernement ni en fonction des places pédagogiques disponibles », a précisé Ali Salhi. Selon lui, même la préparation des sujets d'examens, toutes épreuves confondues, se déroule dans le secret le plus total. A cet effet, il ne peut y avoir de fuites de sujets. « Les personnes chargées de la préparation des sujets d'examens sont isolées du monde extérieur durant toute la période d'impression des sujets (30 jours pour le bac, 20 jours pour le BEF et 15 jours pour la sixième) », a-t-il indiqué. L'ONEC, a-t-il ajouté, prépare annuellement 400 sujets, dont 200 sont proposés aux examens et 200 autres sont mis dans la banque de données de l'office. La préparation d'un seul sujet coûte à l'office, selon l'orateur, 200 000 DA. Concernant le nombre de candidats à l'examen du baccalauréat 2006, l'ONEC a enregistré une diminution de 1,77% par rapport à 2005, soit moins de 10 110 candidats. En effet, pour l'examen prochain, on a enregistré 559 476 inscrits contre 569 586 candidats en 2005. Même chose pour les examens des autres paliers, en l'occurrence le BEF et les examens d'enseignement primaire (ex-sixième). Pour le BEF, l'ONEC a enregistré 259 668 inscrits, soit moins de 519 134 candidats par rapport à 2005 (778 802). Le nombre d'élèves concernés par les examens de fin de la scolarisation primaire a diminué également de 9,67% en passant de 812 210 candidats (2005) à 733 616 cette année. Les examens de 2006 se dérouleront dans 8282 centres d'examens. Le bac algérien, s'est réjoui Ali Salhi, est accepté dans tous les pays du monde. Même les taux de réussite à l'examen du bac en Algérie, a-t-il expliqué, sont les meilleurs en comparaison avec ceux de la France, de la Tunisie et du Maroc. Ces derniers, a-t-il souligné, appliquent toujours le rachat. Une nouveauté cette année : les futurs lauréats recevront leur diplôme du BAC au moment de la remise de leur attestation de succès.