La mercuriale affiche une amélioration par rapport à l'année passée. Au cinquième jour du mois de carême, les prix de la plupart des fruits et légumes se sont stabilisés autour de proportions plus au moins fixes. Néanmoins, cette tendance reste en deçà des attentes des consommateurs, particulièrement ceux dont les bourses sont les plus modestes. Une virée dans quelques marchés de la capitale confirme cette orientation générale. Le prix de la courgette, qui est un ingrédient incontournable dans la préparation des plats de Ramadhan, oscille entre 60 et 80 DA le kilo. La tomate est cédée à 50 DA, l'oignon à 40 DA, les poivrons à 100 DA, l'aubergine à 50 DA. Les prix qui ont flambé durant les deux premiers jours ont donc connu une légère baisse. D'après plusieurs commerçants, l'abstention des consommateurs à acheter en grande quantité, comme ce fut le cas durant les précédents mois de carême, a permis aux prix des fruits et légumes de baisser légèrement, «c'est la loi du marché qui fixe les prix. La demande étant moindre par rapport à l'offre, les prix sont donc descendus», explique un vendeur de fruits et légumes au marché Ali Mellah. Contrairement aux prix des légumes, ceux des fruits restent élevés. La banane campe toujours sur ses 150 DA, la pomme est vendue dans la plupart des marchés entre 150 et 200 DA le kilo. La pastèque qui est pourtant un fruit de saison est cédée entre 50 et 80 DA le kilo. Le prix des dattes a connu également une augmentation significative, de 500 DA le kilogramme, le prix est passé à 600. Le prix des viandes, particulièrement le poulet, est passé de 250 DA à 350 en l'espace de quelques jours seulement. La viande rouge quant à elle reste inaccessible. Son prix varie entre 800 et 1800 DA le kilo. Le manque de structures dédiées au commerce de fruits et légumes participe également à la flambée des prix. Les consommateurs qui se tournaient vers les marchands informels, se sont retrouvés, dans certains quartiers de la capitale, face aux quelques marchands réguliers qui tiennent désormais le monopole du commerce des fruits et légumes, «nous avions coutume de nous approvisionner auprès des marchands ambulants qui sillonnaient notre cité à longueur de journée. Maintenant que qu'on a interdit, à ces derniers de commercialiser leurs produits, nous sommes contraints d'acheter auprès de deux ou trois magasins, qui profitent de la situation pour augmenter les prix à leur guise», affirment des habitants de la commune de Bourouba. En tout état de cause, les citoyens espèrent plus d'entrain de la part des autorités qui ont à charge la mission de contrôler les prix, afin qu'ils puissent joindre les deux bouts durant ce mois de carême, qui est devenu synonyme de grandes dépenses.