Comme de coutume, pour certains commerçants, le mois de ramadhan est synonyme de hausse des prix. «Nous sommes habitués à ce jeu des mercantiles durant ce mois qu'on ne cesse, pourtant, de qualifier de mois de pitié», dira un vieux pour commenter la flambée des prix de certains produits alimentaires ces derniers jours. Les fruits et légumes ainsi que les viandes ont connu depuis l'orée du ramadhan une hausse vertigineuse des prix. Ainsi, le poulet est cédé à plus de 350 DA/kg alors qu'il était, deux semaines auparavant, à 220 DA. Certains produits sont hors de la portée des petites bourses. C'est le cas de la viande ovine vendue à plus de 1350 DA/kg. Quant à la viande bovine, elle oscille entre 900 à 1300 DA. «La viande ovine que je ne commercialise plus est inaccessible pour la quasi totalité de mes clients», avoue un boucher de la ville d'Akbou en soutenant que la petite quantité de viande ovine mise à la disposition de ses clients le premier jour du ramadhan a été difficilement vendue. Au marché des fruits et légumes de la ville d'Akbou, les prix de certains produits sont relativement abordables, et d'autres inaccessibles aux ménages de faibles revenus. Avec des prix qui oscillent entre 30 et 45 DA/Kg, la pomme de terre reste abordable, contrairement aux haricots verts dont le prix dépasse parfois les 120 DA le kilogramme. Le poivron est proposé à 70 DA, et la tomate à 50 DA. La salade et le concombre sont vendus à 50DA/Kg. Seules la courgette et les carottes sont à la portée des ménages modestes, vendues à 30 DA. Le prix des dattes, produit prisé durant le mois sacré, a atteint 550DA/Kg. «Les prix sont relativement abordables et stables cette année», estime un marchant de légumes. «Les prix peuvent être revus à la baisse dans les prochains jours», a-t-il ajouté.