Une action soutenue depuis sa création et qu'il tient toujours à renforcer, grâce à une parfaite symbiose entre les anciennes et les nouvelles générations de bénévoles. C'est à l'occasion de la Journée mondiale du Croissant-Rouge célébrée hier au palais de la culture Malek Haddad que nous avons cherché à retracer l'itinéraire du comité de la wilaya de Constantine avec ses doyennes et ses doyens. Un parcours de quarante-quatre années, jalonnées par une présence à toutes les actions humanitaires. Pourtant, aux premiers mois de l'indépendance, c'est un petit groupe de femmes et d'hommes dévoués qui engagera les premières actions de solidarité dans une ville qui traverse une longue période de transition. Une année plus tard, le Croissant-Rouge présidé par le docteur Boudjemaâ inaugure son premier jardin d'enfants dans le fameux bâtiment de l'Etoile, situé en contrebas de la rue Baghriche Mostefa. Un modèle unique en son genre et qui sera suivi par l'ouverture d'une seconde crèche en 1969 dans le quartier de Sidi Mabrouk et qui porte actuellement le nom du défunt Abdelhamid Benabderrahmane, la même année qui a vu aussi l'accueil des premiers groupes de filles pour l'apprentissage de la couture et de la broderie au sein du centre de formation de la cité Belle-Vue et qui élira domicile plusieurs années plus tard à la rue Kitouni Abdelmalek. Ce ne sera pas le seul du genre, puisque le Croissant-Rouge gère aussi un autre centre pour filles sourdes et muettes, dans le quartier des Djezzarine et qui demeure du reste une expérience pilote pour l'insertion sociale des handicapés. Un véritable saut qualitatif de l'action du CRA a été sans conteste la naissance de sa section de secourisme le 26 octobre 1965. Une date symbole qui ouvrira surtout la porte aux jeunes pour intégrer les rangs du Croissant-Rouge. Ces générations de secouristes et de moniteurs bénévoles seront en fait la force vitale de l'institution et le vivier qui alimentera toutes les actions humanitaires. Une mobilisation qui fera d'ailleurs la réussite de la fameuse Meidat El Hilel, organisée durant le mois de Ramadhan depuis 1989, au profit des nécessiteux. Un succès qui sera derrière le lancement d'une seconde opération baptisée « Repas chaud d'hiver », instaurée depuis l'année 2000 et qui gagne la sympathie des gens de passage et autres sans-abris. Pour les couches défavorisées, l'ouverture d'un centre de soins gratuits à la rue Henry Dunant a été une mesure salutaire sachant que l'établissement qui dispense des consultations en médecine et en psychologie a acquis une notoriété, grâce à la qualité appréciable de ses services et surtout pour l'accueil humanitaire exemplaire réservé aux patients.