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La ville des Ponts revisite son rejeton
Forum culturel autour de l'écrivain Malek Haddad
Publié dans Le Maghreb le 07 - 06 - 2007

Parmi ses ouvrages, le plus réputé, Le quai aux fleurs ne répond plus, est, jusqu'à aujourd'hui, enseigné à l'université des lettres françaises à Alger et ailleurs, mais Malek Haddad demeure relativement méconnu, comparé à Kateb Yacine ou encore Mouloud Mammeri.
Constantine, sa ville natale, rend actuellement hommage durant trois jours (depuis hier et jusqu'à vendredi), au poète, Malek Haddad, cet enfant prodige du faubourg Lamy, redevenu, cité Emir Abdelkader. Un séminaire sur la vie et l'œuvre de cet homme de lettres est organisé, depuis hier, au théâtre régional de la ville des Ponts, en présence de personnalités du monde des lettres. Débats, conférences et projections sont au menu de ce rendez- vous annuel à 100% littéraire. Cette rencontre de trois journées qui permettra, à la faveur d'un voyage riche en son et lumière, grâce à des équipements audiovisuels, de “ remonter le temps ” à la grande joie des âmes restées sensibles à la beauté du langage silencieux des mots, des “ férus ” de l'histoire de la ville des Ponts et des admirateurs de l'imagination féconde et créatrice de l'auteur du Quai aux fleurs ne répond plus. Né à Constantine le 05 juillet en 1927, il fut longtemps instituteur avant de collaborer aux journaux de gauche, Alger Républicain et Liberté. Ces articles sont fortement emprunts de stalinisme. A Aix-en-Province, il entame des études de droit qu'il abandonne en 1954. C'est entre 1958 et 1961 qu'il publie ses premiers ouvrages. Juste après l'indépendance, il s'installe à Constantine et dirige la page culturelle d'An-Nasr, le quotidien local, de 1965 à 1968. Directeur de la culture au ministère de l'Information et de la Culture à Alger de 1968 à 1972, il sera nommé en 1974, secrétaire de la nouvelle Union des écrivains algériens. Mort en 1978 à Alger, Malek Haddad, comme son concitoyen et ami Kateb Yacine. Son parcours est atypique. S'il passe par l'école et l'université, c'est de manière chaotique, tandis que sa formation le rapproche des écrivains de la route, à la manière de la beat génération : voyages, petits boulots. Mais contrairement à Kateb, qui conçoit la langue française comme un “butin de guerre qu'il faut conserver et exploiter”, Malek Haddad lui rappelle que “nous écrivons le français, nous n'écrivons pas en français” pour souligner que la langue n'est qu'un instrument, qui exclut toute aliénation culturelle. Il vivra la langue française, l'école, comme un exil plus fort que l'exil : “ L'école coloniale colonise l'âme. C'est insidieux, c'est profond... Chez nous, c'est vrai, chaque fois que l'on a fait un bachelier, on a fait un français. Il y a toujours eu une école entre mon passé et moi. Je suis moins séparé de ma patrie par la Méditerranée que par la langue française”. Malek Haddad décède des suites d'un cancer le 2 juin 1978 à Alger, après avoir exercé des responsabilités culturelles (On lui doit le regretté Festival panafricain). L'évocation de la guerre se teinte chez lui d'un pessimisme existentiel, La dernière impression, qui dépasse le cadre strictement algérien. Les êtres sont lancés à la poursuite les uns les autres, et les causes qu'ils embrassent dans le même élan, aussi justes soient-elles, ne sauraient les rapprocher. Même quête dans Je t'offrirai une gazelle, aussi vaine dans les deux formes de déserts que sont Paris et le Sahara. Le Palais de la culture de Constantine porte aujourd'hui le nom de Malek Haddad. Quoique traduit dans quatorze langues, Malek Haddad demeure relativement peu connu.

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