Des dizaines de jeunes se sont mobilisés pour garantir la réussite de l'opération «Maïdet Ramadhan». Des réfugiés maliens se trouvent en Algérie depuis plus d'un an. Ils sont venus parce que leurs villes et villages sont occupés par des narcoterrorsites. D'autres ont quitté leur demeure à la veille de l'intervention militaire française. Dans plusieurs villes d'Algérie, on peut les croiser à la sortie des gares routières. Les villes de Tamanrasset, El Ménéa, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Djelfa, ont été les premières à les accueillir. Depuis le début du Ramadhan, des collectifs et des associations leur offrent le repas du f'tour. Remita Bachir est défenseur des droits humains. Il est également animateur dans l'association, Les jeunes de Laghouat, nouvellement agréée. «Nous avons contacté plusieurs donateurs de la ville et avons lancé des appels sur facebook pour pouvoir financer nos actions», explique-t-il. Et d'ajouter : «Nous estimons que notre devoir est d'aider les familles maliennes, peu importent les moyens dont nous disposons.» A Ouargla, des dizaines de jeunes se sont préparés pour aider les réfugiés. Malek Ag Sahli, militant actif dans la région, affirme qu'«au cours de ce mois de Ramadhan, des repas sont distribués pour rompre le jeûne. Les habitants apportent leur aide depuis l'arrivée des familles maliennes». A Alger, c'est au quartier Bouchebouk (commune de Dély Ibrahim) que les familles maliennes ont élu domicile. Le collectif citoyen, Cœur sur la main, a lancé un appel pour venir en aide à ces familles. «Elles se trouvent dans une situation catastrophique, notamment les enfants. Ils sont mal nourris et mal vêtus. Nous sommes face à nos responsabilités. Nous ne pouvons pas laisser ces personnes sans aide», souligne Kader, membre du collectif. Dans d'autres villes du pays, comme Batna, Saïda, Sidi Bel Abbès et Oran, des militants d'associations lancent successivement des messages à travers les réseaux sociaux. Ils invitent les citoyens à participer aux opérations de bénévolat. Pour l'heure, aucune infrastructure d'hébergement destinée exclusivement aux réfugiés maliens n'a été inaugurée par les autorités algériennes. Face à ce drame humanitaire, les associations, par leur action militante qui repose sur un principe universel, soulèvent le problème. Pour le résoudre, il faudrait de la volonté politique.