Paolo Scaroni rencontre Youcef Yousfi à Alger. L'affaire Saipem ne semble pas affecter les relations entre l'Algérie et le groupe pétrolier italien ENI. C'est ce qui ressort de la visite effectuée récemment par le PDG de l'ENI, Paolo Scaroni. Cette visite a été ponctuée par une rencontre, jeudi à Alger, entre Youcef Yousfi, le ministre de l'Energie et des Mines, et Paolo Scaroni. Selon un communiqué du ministère de l'Energie rendu public jeudi, «le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et le président du groupe énergétique italien ENI, Paolo Scaroni, ont examiné jeudi à Alger l'état des relations liant le groupe à la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et les perspectives de leur développement». Le communiqué a précisé que cette rencontre était en fait une visite de courtoisie. «Le président du groupe italien qui rendait une visite de courtoisie au ministre, a abordé également au cours de cette rencontre, la situation du marché international des hydrocarbures», selon le texte. La visite de Paolo Scaroni en Algérie a fait l'objet d'un long communiqué rendu public par l'ENI, le même jour. Selon le communiqué de l'ENI, le PDG du groupe a rencontré le ministre algérien Youcef Yousfi pour discuter des activités en cours de l'ENI en Algérie ainsi que les futurs projets dans le pays. Selon le texte, le ministre a partagé, avec le PDG de l'ENI, l'importance stratégique de la présence du groupe italien en Algérie. De son côté, le responsable de l'ENI aurait confirmé l'intérêt de la compagnie dans le développement de nouvelles activités d'exploration en mer, sachant que le groupe italien dispose d'une grande expérience comme opérateur de premier plan en Mediterranée. Le groupe italien dispose aussi d'une expérience dans l'onshore algérien, notamment dans la région de l'Atlas où il a déjà mené des études ces dernières années. Le développement et la coopération future entre l'ENI et Sonatrach dans l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste auraient été discutés entre le ministre et le patron d'ENI, selon le communiqué, qui rappelle que les deux sociétés ont déjà finalisé un mémorandum d'entente. Dans un entretien accordé au media italien Sole 24 Ore, M. Scaroni a estimé que l'«ENI a consolidé sa présence en Algérie» et que «les relations entre les autorités algériennes et le groupe italien n'ont pas été affectées par les affaires de corruption dans lesquelles est impliqué Saipem en Algérie». Il faut rappeler qu'ENI est actionnaire majoritaire de Saipem à 43%. Dans l'entretien M. Scaroni a indiqué que «l'aspect le plus intéressant discuté lors de la réunion ,est le début de l'exploration de l'Atlas et l'ENI dispose d'une expérience qui avait été ponctuée par un grand succès dans des régions ou la configuration est très similaire comme le Val d'Agri». «Nous allons commencer l'activité d'exploration en commun avec notre partenaire Sonatrach.» «Les premiers essais seront effectués sur les pentes du relief montagneux qui est situé à 100 kilomètres au sud d'Alger, dans une zone ou nous avons déjà effectué les premiers relevés en 2008-2009», a-t-il précisé. A propos des relations avec l'Algérie, le responsable de l'ENI a estimé que dans la mesure où sa rencontre avec le ministre a abordé l'avenir, cela signifie que l'affaire Saipem est distincte. «J'ai rencontré la plus haute autorité du secteur, je lui ai parlé de l'avenir et de la croissance dans le futur, cela signifie que les relations de l'Algérie avec l'ENI ne sont pas du tout influencées par les affaires concernant Saipem. Eux considèrent que l'affaire Saipem est une réalité distincte de l'ENI», a estimé Paolo Scaroni. «Nos relations avec les Algériens sont excellentes», a-t-il dit en conclusion.