La coordination syndicale des wilayas de Blida, Tipaza, Médéa et Aïn Defla viennent, en effet, d'adresser un courrier au secrétaire général du syndicat national Naftal/Ugta, lui demandant une autorisation de déclencher, à partir de ce lundi, une grève illimitée. Selon les documents en notre possession, il serait reproché à l'actuel directeur du district de Blida plusieurs actes de « mauvaise gestion, d'abus de pouvoir et de dilapidation de biens ». Les différents rapports adressés par la coordination syndicale aux responsables hiérarchiques avaient justement conduit le directeur de branche El Mohamadia à dépêcher sur les lieux une commission d'audit qui avait passé au peigne fin toute la comptabilité et les pièces de gestion du district GPL de Blida durant un mois complet. Selon toujours les documents en notre possession, les conclusions de l'audit pénalisent lourdement le premier responsable du district on confirmant en bloc toutes les affirmations avancées par la coordination syndicale. Cet état de fait conforte ainsi largement la seule et unique exigence contenue dans leur plateforme de revendications, à savoir « le départ pur et simple du directeur actuel du district ». En effet, selon M. Nouri, le coordinateur, « les travailleurs sont plus que jamais décidés à être mobilisés pour le départ du directeur du district. Il a fait preuve d'incompétence de gestion et de bien d'autres graves délits qui sont d'ailleurs signalés dans le détail à qui de droit ». Sur un autre plan, nous apprenons aussi que le directeur du district Blida a bloqué toutes les opérations de prêts pour les travailleurs sans le moindre motif. Une manière, semblerait-il, de faire payer aux travailleurs le soutien indéfectible apporté à leur syndicat. Mais une source sûre nous apprend qu'en date du 6 mai, le directeur « controversé » avait reçu un questionnaire de sa tutelle, lui demandant de justifier sa décision de gel des prêts. Pour sa part, Hadj Ferareha, directeur du district GPL Blida, que nous avons contacté pour de plus amples informations, s'est simplement refusé à tout commentaire. Par ailleurs, il faudrait toutefois signaler que si jamais cette grève illimitée a lieu, ses incidences sur le marché seront des plus conséquentes dans la mesure où c'est 20 000 bouteilles qui sont vendues par jour qu'il faudra combler pour ne pas pénaliser quelque 20 000 foyers.