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Mali : un scrutin, un avenir et des doutes
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Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2013

Kidal demeure instable, peu de cartes d'élécteurs ont été distribuées, et l'ombre de la fraude plane. A deux jours de l'élection présidentielle, le Mali vacille entre regain de violence et espoirs.
«Il n'est pas question d'aller voter dimanche, je suis fidèle aux idées du MNLA ! Toutes les négociations ne sont que supercherie et ne seront pas reconnues par les Azawadiens», s'insurge un habitant de Kidal. Il a connu tous les soulèvements des régions du nord du Mali depuis les années 1960. «On accuse les jeunes Touareg de pillage et on nous oblige à voter pour un candidat qui ne représente en rien notre culture.» A J-2 du premier tour de l'élection présidentielle, la population de Kidal, comprenant 35 000 électeurs sur près de 6,9 millions, vit les dernières heures d'une région occupée par les indépendantistes du MNLA, puis les groupes armés, depuis le coup d'Etat de mars 2012 à Bamako.
Le bastion du MNLA a accepté les Accord de Ouagadougou, et le cessez-le-feu pendant la campagne électorale en échange de la promesse de négociations avec les nouvelles autorités issues de l'élection présidentielle de dimanche. «Le MNLA doit faire bonne figure auprès de la communauté internationale, des partenaires africains et du futur gouvernement de Bamako, pour espérer une éventuelle une nouvelle ère de négociations, sans militarisation de la région. Le MNLA n'a pas une réelle force de feu, il était soutenu par les groupes islamistes dans la région», explique Dicko Maiga, professeur et analyste politique malien.
Menaces
«Preuve en est qu'aujourd'hui les djihadistes se sont réfugiés dans les pays voisins, la mission Serval les a fait fuir. Ce n'est pas pour autant que nous devons être rassurés, une menace aussi redoutable n'est jamais loin. Les présidentielles au Mali se déroulent dans un contexte fragilisé par des candidats faibles, des heurts à Kidal, un candidat démissionnaire, etc.» affirme-t-il. «Le MNLA sait qu'il joue ses dernières cartes. Au moindre dépassement à Kidal, ce dimanche, les amis du Mali vont sévir, je sous-entends : la France, principal bailleur de fonds, pas seulement du Mali !», poursuit le professeur Dicko Maiga.
Face aux événements survenus depuis juin à Kidal, dont l'épisode de l'arrestation arbitraire des populations noires par le MNLA, une certaine frange reste sceptique. «Le MNLA ne me représente pas, puisque je me sens d'abord Malienne, puis Targuie», déclare Halimatou, née en Algérie, elle a passé toute son enfance à Bamako, puis a rejoint des ONG à Kidal. «L'idée de l'indépendance est liée au sacrifice du sang, et rien que pour ça j'irai voter ce dimanche pour mon candidat, en souhaitant que la situation devienne vivable.»
Engagement
Pour renforcer leur engagement, le MNLA et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad multiplient les rencontres et les visites officielles, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, chef de la délégation du MNLA et du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad, a déclaré à la Télévision nationale malienne qu'il «était du devoir de toutes les parties d'œuvrer pour la bonne tenue du scrutin à Kidal», en espérant signer un accord de paix définitif, 60 jours après l'élection d'un nouveau Président, comme le stipulent les «accords de Ouagadougou pour oublier pour de bon les rebellions récurrentes au nord du Mali».
A Bamako, le doute plane sur la bonne foi du MNLA. «On s'attend à un regain de violence, le contraire serait étonnant. Nos troupes sont prévenues pour ne pas céder aux provocations. Mais il y aura certainement des incidents, que nous tenteront de contenir grâce à la Minusma», nous confie une haute instance militaire. Il faut savoir que les deux missions, Serval et la Misma, ont officiellement passé le relais à une force de maintien de la paix mandatée par les Nations unies, la Minusma, début juillet.
hold-up
La présidentielle n'a même pas débuté que la polémique enfle déjà sur un probable «hold- up électoral» dénoncé par les médias locaux et certains partis politiques. «Nous n'arrivons même pas à négocier correctement avec des indépendantistes armés, comment voulez-vous qu'on puisse assurer des élections présidentielles ?» s'interroge Boubacar Diarra, journaliste à l'Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM). «On parle d'un surplus d'un 1,9 million de cartes d'électeurs NINA, alors que le ministre de l'Administration territoriale et des Collectivités territoriales, avait promis de les mettre sous scellés. Et bien aujourd'hui elles circulent pour gonfler les résultats de certains candidats qui vont, vraisemblablement, débuter leur mandat avec la fraude», poursuit-il.
Afin d'éviter toute tentative de fraude, la mission d'observation électorale de l'Union européenne s'est érigée en bouclier pour le premier tour et un éventuel second tour le 11 août. Cette équipe travaille avec 50 observateurs qui sont déployés dans 5 des 8 régions administratives du pays, ainsi que dans le district de Bamako, couvrant au total 90% des électeurs potentiels. L'Union africaine de son côté assure sa Mission d'observation, avec une forte inquiétude sur l'affaire des cartes NINA, pour les observateurs mandatés par Addis-Abeba, que le scrutin du 28 juillet se tient «dans un contexte de contraintes sécuritaires, institutionnelles et techniques», souligne Edem Kodjo, l'observateur en chef de l'Union africaine.


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