La police vient d'interpeller une voisine des parents de Nadia, l'accusant d'être la principale responsable de sa mort. Son fils, âgé de 9 ans, est lui aussi impliqué dans ce meurtre. En effet, d'après les éléments de l'enquête policière, c'est le fils de B. Nadia, une mère divorcée, âgée de 32 ans, qui serait à l'origine de la disparition de la petite fille. Jeudi dernier, alors que Nadia jouait tranquillement devant le domicile familial, il l'invite à le suivre à l'intérieur de la maison. Une fois derrière les murs, il n'hésite pas à abuser sexuellement de la fillette. Lorsque sa mère a probablement constaté les dégâts causés sur la fillette par son garçon, elle décide de l'éloigner en l'envoyant chez son père dont elle est divorcée. Ensuite elle élabore un plan diabolique. Afin de ne pas éveiller les soupçons et éviter les cris ou les pleurs de la gamine, elle commence par l'étouffer à l'aide d'un foulard et finit par la tuer par strangulation. Une fois la fillette sans vie, elle lui porte pas moins de 33 coups de couteau à la gorge et au cou. Restée seule avec le cadavre, elle décide d'aller voir le comportement de la famille de la victime qui vient de constater la disparition de la petite fille. C'est elle qui accompagne le père jusqu'au commissariat de police afin d'informer de la disparition de la fillette. Elle fait partie des équipes qui se déploient pour chercher la disparue, évitant de ce fait que l'on fouille sa propre maison, là où gît la petite Nadia. Vendredi matin, après l'avoir enroulée dans un morceau de tissu, elle décide de jeter le cadavre devant la maison de ses parents et de les alerter en jetant deux cailloux sur la porte. C'est le grand-père qui le premier ouvre la porte pour découvrir le macabre spectacle. C'est encore une fois la voisine qui pousse les premiers cris d'horreur et qui se débarrasse de son hidjab courant et se frappant le visage. Poussant l'hypocrisie à son paroxysme, elle exige d'accueillir le cadavre dans sa propre demeure, jusqu'au moment de l'enterrement. Ensuite, contrairement aux coutumes, elle s'infiltre dans le cortège funéraire et parvient jusqu'au cimetière où a lieu l'enterrement. De là, elle se joint aux manifestants qui décident d'aller occuper l'esplanade de la mairie, où ils exigeront la pendaison de l'auteur de ce crime abject. C'est au même titre que ses voisins qu'elle sera entendue par la police. Connue des services pour s'adonner à la prostitution en transformant sa demeure en un lieu de débauche, B. Nadia, 32 ans, divorcée et mère d'un garçon, ne parvient pas à cacher trop longtemps son criminel double jeu. Devant les faits, elle finit par reconnaître son implication directe dans le meurtre de Nadia. Son fils mineur sera poursuivi pour enlèvement, séquestration et viol sur mineure. Cet épilogue tragique met fin à 3 jours de tension et de frayeur vécus dans le recueillement, l'abattement et la colère par la population de Mostaganem.