Les rescapés de l'USMO, version des années 50, équipe musulmane qui osa maintes fois défier les autres équipes coloniales dans un contexte fort douloureux, ont été de mise lors du jubilée du doyen des supporters de l'USMO qui n'est autre que M. Benmiloud, plus connu sous le nom de Papa Couscous, épatant les férus du ballon de la ville d Oran par sa bonhomie et l'entrain malgré le poids de l'âge. Les Fennoun, Boudjellal et Cherraka, qui ont fait les beaux jours du Doyen et qui par ricochet étaient constellés de joueurs musulmans, sont toujours sur leur trente et un, en distillant, çà et là, des anecdotes de leurs exploits remontant le fil du temps pour la nouvelle génération qui était ébahie par la santé de nos joyeux et sémillants footballeurs qui ont fait honneur aux musulmans d'alors où le mot nationalisme n'était pas un vain mot. Cette triplette avec les Bendjahene Si Kouider, Moussa, Nair, Aboukebir et autres, n'a laissé que des miettes aux autres équipes coloniales en remportant presque tous les trophées mis en jeu. La nostalgie était de mise pour ce jubilée où toute la famille Unioniste était au rendez-vous sous la houlette des frères Bendahene que sont Lahouari et Ali qui, grâce à eux, que ce panel de prestigieuses gloires était au rendez-vous par la mise du jubilée de Papa Couscous. Il y avait aussi Benaouda, l'ancien goal volant de l'EMO (Sidi Blel) et cela, sans oublier la figure de proue de l'équipe du FLN qui n'est autre que Bekhloufi. Il est temps de rendre hommage à ces joueurs qui se sont sacrifiés aussi pour l'Algérie indépendante en défiant les colons sur un autre registre et, par là même, entretenir l'espoir de la flamme de la liberté qui allait devenir une réalité, un certain 5 Juillet 1962. Espérons que les autorités locales prennent le taureau par les cornes pour honorer ces grands joueurs afin que l'oubli ne fasse pas sa besogne. Pour le moment, nos croulants vous saluent bien, même si leurs déboules, coups de sombrero, feintes de corps, passements de jambes, dribles, headings et tirs foudroyants ne sont plus là, ils n'ont pas perdu l'humilité qui fait la grandeur des grands footballeurs.