Le théâtre régional de Saïda a abrité, durant la matinée du mercredi 31 juillet, une communication sur le développement de la wilaya présidée par le wali Meziane Saïd en présence des entrepreneurs et des directeurs de l'exécutif concernés par l'habitat et l'emploi. Le wali a exhorté les promoteurs ainsi que les responsables de l'administration et les bureaux d'étude pour travailler en étroite collaboration afin de pallier les insuffisances. Selon les divers intervenants, le retard des projets se caractérisant par les pertes de réalisation et le surplus dans les coûts financiers découle de l'absence ou l'insuffisance de maturation des projets, de problèmes liés aux terrains d'assiettes, de l'absence de maîtrise technique des projets, d'un mauvais choix des partenaires contractants, des difficultés d'approvisionnement et pénuries en matériaux de construction. Le directeur de la planification et des statistiques a affirmé de son côté : «Il y a du retard, on doit terminer le programme de 2014 et il y a encore des programmes 2005 /2009 non terminés. Les consommations des crédits de 2008 à 2011 oscillent entre 18 et 32%, ce qui a entraîné une accumulation des reliquats et des écarts entre le physique et le financier des opérations. L'écart demeure inacceptable puisque 20% des travaux réalisés ne sont toujours pas admis en paiements. Nous sommes redevables de 822 milliards de centimes envers les entrepreneurs. La wilaya de Saïda se caractérise par un grand nombre d'entreprises de petites catégories, seules deux ou trois entreprises possèdent la catégorie 6. Au rythme affiché par les entreprises et des retards accumulés, il nous faut 8 années pour consommer 7 104 559 805, 33DA sans les nouveaux projets», dira le responsable des statistiques. Pour de nombreux entrepreneurs, les blocages se situent au niveau de la DUC (Direction de l'urbanisme et de la construction) et de la DLEP (Direction des logements et équipements publics) pour non-paiement des travaux effectués. D'autres tirent à boulets rouges sur la direction du Trésor pour les mêmes problèmes de paiement. Les bureaux d'étude, selon les intervenants, sont défaillants et la plupart ne résident pas à Saïda et ne possèdent même pas une antenne, ce qui explique ces grands problème de suivi. Le wali a affirmé : «Je reçois continuellement des lettres anonymes faisant état de tentatives de corruption et blocages administratifs. Apportez- moi des preuves, ils paieront». Toute la matinée a été consacrée à l'amer constat des problèmes soulevés déjà bien avant et partiellement résolus.