Les Usmistes qui ont sué pour décrocher le point du nul face à la formation sénégalaise de Jeanne d'Arc devront gagner leur dernière rencontre face à Supersport (Afrique du Sud) et espérer que l'Espérance de Tunis puisse battre ou tenir en échec l'équipe dakaroise au Sénégal.Un peu tiré par les cheveux, mais il faut toujours garder espoir. Quoiqu'il en soit, les Algérois ont perdu leurs chances de qualification hier soir au stade de Blida en se faisant accrocher par un adversaire qui a été plus volontaire. Le premier quart d'heure de jeu donnera des sueurs froides aux Algérois car l'adversaire, tout le monde l'avait compris, n'était pas venu pour défendre. Il jouera d'emblée la carte de l'offensive car avant son déplacement sur Alger la formation sénégalaise de Jeanne d'Arc savait que la défaite lui était interdite. En revanche, elle pouvait se suffire d'un résultat nul qui lui ouvrirait toute grande, et pour la première fois de son histoire, les portes des demi-finales de la Ligue des clubs champions. C'était un défi pour les coéquipiers de Niokhor Fall qui ont écarté toute idée de contre-performance. Dans ce sens, l'entraîneur adjoint de l'équipe de Jeanne d'Arc, Joseph Koto, avait donné le ton en affirmant que ses poulains allaient jouer avec un esprit offensif. « Contrairement à ce que les gens pensent, on ne va pas aller à Alger pour rester en défense, c'est mortel. Si on part pour jouer la défensive, autant rester à la maison, parce qu'on va prendre une raclée. On va à Alger pour jouer. On a battu (2-1) les Algériens à Dakar, et nous savons que c'est une équipe qui n'est pas meilleure que nous. On va les jouer pleinement », avait déclaré le coach adjoint des Bleu et Blanc à la veille de leur départ pour Alger. Ceci a donc été vérifié au cours de ce premier half où l'équipe visiteuse ira, à plusieurs reprises, taquiner l'arrière-garde algéroise qui donnait semblant de flotter en début de ce match. Quelques mésententes et voilà que N'Doye se débarrasse aisément de Doghmani pour aller ouvrir le score. Une réalisation qui plongea le stade dans l'expectative devant la facilité avec laquelle fut inscrit le premier but. Les Usmistes sortent de leur coquille pour se « placer » carrément dans le camp sénégalais. Mais, là aussi, les Usmistes, privés de Dziri, donnaient l'impression d'avoir perdu l'abécédaire de leur football tant les ratages se multiplièrent. Le jeu individuel de Bourahli, Achiou et Ammour prenait le pas sur l'esprit collectif. Dès lors, il ne fallait pas s'attendre à grand-chose au cours de cette première période qui verra un certain nombre d'occasions de but lamentablement gâchées. De retour des vestiaires, la « vieille dame » se place en périmètre défensif laissant venir les coéquipiers de Meftah qui se jettent dans la bataille mais d'une manière désordonnée. Le jeu des Usmistes s'embrouille et il était bien difficile de définir sur quelle tactique était basé le jeu des Algérois. C'étaient plutôt les initiatives personnelles qui prenaient le pas, et dans ce jeu décousu chaque joueur tentait son propre numéro. Les supporters qui assistaient au match n'ont ménagé aucun effort pour encourager leur formation mais manqueront aux règles de la tradition envers le coach Saâdi lorsque ce dernier opéra les remplacements de Djahnine et Ammour par Metref et Benchergui. Pourtant, c'est ce dernier, avec son opportunisme habituel, qui donnera le ballon de l'égalisation grâce à un retourné intelligent qui trouvera Diallo en bonne position pour remettre les pendules à l'heure. Benchergui, le remplaçant de luxe que Saâdi avait incorporé au bon moment, donnera du tonus à la ligne offensive usmiste, surtout après ce heading qui s'écrase sur la transversale. Le jeu se durcit et l'arbitre se voit obliger de sortir deux cartons rouges, un de chaque côté, pour tempérer les ardeurs des joueurs. Les dernières minutes de la rencontre ne donneront rien au tableau d'affichage si ce n'est une autre déception pour le football national.