Un important incendie s'est déclaré, hier à 13h, près de la torche de l'unité d'éthylène du complexe pétrochimique (CP1K) dans le pôle hydrocarbures de Skikda. Selon des travailleurs du complexe, l'incident, qui a failli dégénérer, s'est produit suite à la propagation des flammes rejetées par la torche. «Sous la pression, ces flammes ont touché des fûts pleins de rejets d'huile emmagasinés non loin de la torche. La présence d'herbes sèches a attisé le feu qui s'est étalé sur une grande surface, atteignant le complexe Polymed de production du PEHD mitoyen du CP1K. L'intervention des agents en activité au CP1K, des éléments des forces d'intervention de réserve et des travailleurs de Polymed a permis d'éviter le pire. Le feu a été maîtrisé vers 16h», révèle un témoin oculaire. Suite à cet accident qui aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves, les travailleurs encore en activité au CP1K ont exprimé leur colère. «Il faut que tout le monde sache qu'il ne reste au CP1K que quatre agents d'intervention seulement suite au redéploiement que mène actuellement Sonatrach qui veut démonter le site. Avant, le complexe disposait d'une douzaine d'agents d'intervention, dont la majorité se retrouve aujourd'hui dans d'autres unités de la zone pétrochimique ; d'autres risquent même d'être mutés au sud du pays», témoigne un cadre du complexe, qui dit ne pas comprendre l'obstination de Sonatrach à redéployer le personnel. «En plus des utilités, l'unité d'éthylène est toujours en production dans le but d'assurer la matière première à Polymed. C'est un non-sens. Comment se permet-on de redéployer des agents d'intervention et des travailleurs alors que des unités sensibles sont encore en activité», s'interroge un cadre du CP1K.