Ça ne va pas à l'USM Annaba à quelques jours du coup d'envoi du championnat de Ligue 2. Rien ne bouge. En repos forcé, les joueurs ne savent plus quoi faire avec deux entraîneurs. Il y a presque un mois, Mourad Slatni avait pris en main les destinées techniques de la formation ; il avait préalablement signé un contrat de 3 ans avec Abdelhamid Boudiaf, le président de la SSPA/USMAnnaba. Au moment où il s'y attendait le moins, il a vu arriver Abdelkrim Latrache. Sans aucun document pour le confirmer, ce dernier a affirmé avoir été recruté au poste d'entraîneur par Mohamed El Hadi Keroum, qui aurait discuté avec lui en sa qualité de nouveau président de la SSPA. Ce qui n'était pas pour clarifier la situation. D'autant que de son côté, actionnaire majoritaire au capital social de la SSPA, Abdelhamid Boudiaf n'a pas démissionné et ne s'est pas absenté ; il continuait, malgré les difficultés financières, à gérer le club. D'ailleurs, c'est lui qui a présidé à la signature des licences des nouvelles recrues. Mais voilà qu'entre en scène un troisième personnage : Saci Chouki, actionnaire minoritaire de la SSPA, qui s'est présenté à tous comme étant le président de l'USM Annaba par intérim, en remplacement de Boudiaf. C'est d'ailleurs lui qui s'était chargé de déposer les licences et l'engagement au niveau de la LFP. Ne voyant rien venir sur le terrain et encore moins Slatni ou Latrache pour les encadrer, les joueurs se sont mis, malgré eux, au repos forcé. La formation usmiste version 2013/2014 est majoritairement composée de nouvelles recrues issues des clubs amateurs et de quelques anciens. Jusqu'à hier, alors que normalement ils auraient dû être en stage bloqué en Tunisie, les athlètes ne savaient toujours pas à quel saint se vouer. Dans le milieu des supporteurs, la colère gronde et la révolte est patente. Même le DJS donne l'impression d'avoir oublié sa mission ; à chaque fois qu'il est sollicité par les gens de la presse pour donner sa version de la situation, il élude les questions. Pour l'heure, bien que Abdehamid Boudiaf détiennet toujours la majorité des actions de la SSPA, deux autres personnes prétendent être en possession de cette même qualité. Il s'agit de Saci Chouki et Mohalmed El Hadi Keroum. Les supporteurs ne peuvent plus tolérer ce qu'ils qualifient de «ratatouille» ; ils menacent de passer à l'action dans les prochaines 48 heures pour peu que les autorités locales persistent toujours dans leur refus de prendre en charge le dossier USM Annaba.