La première session du Conseil d'association Algérie-Union européenne se tiendra finalement mardi prochain à Bruxelles, après un report décidé en mars dernier à la demande de l'Algérie, annonce l'APS. Cette réunion, tant attendue des deux parties, intervient neuf mois après l'entrée en vigueur, soit le 1er septembre 2005, de l'Accord d'association signé entre l'Algérie et l'UE. La partie algérienne, faut-il le rappeler, avait demandé le report de la tenue de cette session en mars dernier, estimant qu'elle n'a pas été suffisamment préparée par les responsables européens du fait que nombre de documents de travail n'étaient pas encore finalisés. L'autre raison, qui a motivé la demande du report, avait trait aussi à « la sous-représentation de la partie européenne », en ce sens que « la présidence en exercice de l'UE ne devait déléguer qu'un secrétaire d'Etat, alors que seule Mme Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, avait confirmé sa présence à la rencontre avec la délégation algérienne ». La session de mardi semble cette fois-ci mieux préparée, puisque la délégation européenne devant prendre part aux discussions avec la partie algérienne sera composée notamment, selon la même source, du Haut représentant de la politique extérieure et de la sécurité commune de l'UE, Javier Solana, de la ministre autrichienne des Affaires étrangères et présidente en exercice du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE, Mme Ursula Plassnik, et Mme Benita Ferrero-Waldner. Parallèlement aux discussions devant porter sur « les évaluations et les perspectives, les attentes et les priorités de la coopération bilatérale », le partenariat énergétique stratégique entre l'Algérie et l'UE occupera l'essentiel des travaux du Conseil d'association, précise-t-on de même source. « Les discussions techniques sont déjà en cours entre le ministère algérien de l'Energie et l'exécutif européen et la Commission européenne, a-t-elle indiqué, souhaite signer un mémorandum ou un protocole d'accord entre les deux parties définissant les objectifs, les attentes et les modalités de la mise en œuvre de ce partenariat, à l'image du partenariat existant entre l'UE et la Russie », ajoute-t-on encore. L'intérêt qu'accorde l'UE à ce partenariat s'explique par le fait que l'Algérie assure 30% des importations européennes en gaz naturel, occupant ainsi la deuxième place après la Russie. La nouvelle politique européenne de l'énergie adoptée en mars dernier par le Conseil européen (la plus haute instance de l'UE), reconnaît à l'Algérie « un rôle stratégique croissant » notamment en matière de gaz naturel liquéfié (GNL), une des priorités de la politique énergétique européenne et appelle à la mise en place d'un partenariat énergétique, précise-t-on de même source. La session du Conseil d'association devrait également aborder la question du soutien de l'UE à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et une « déclaration politique » sera faite sur le « diagnostic de l'Union aussi bien sur la coopération bilatérale que sur les réformes que l'Algérie entreprend », précise-t-on enfin.