La deuxième session du Conseil d'association UE-Algérie aura lieu ce mardi, 24 avril au Luxembourg. Cette seconde rencontre du genre sera consacrée, selon des sources européennes, à la finalisation des règles et modalités de fonctionnement du Conseil; d'examiner la situation des différents groupes de travail et de procéder à un échange de vues politiques sur la situation internationale, en particulier dans la région euro-méditerranéenne. La délégation algérienne est conduite par M.Mohamed Bedjaoui, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et comprendra un grand nombre de responsables de haut niveau des différents départements ministériels algériens. La partie européenne est présidée par M. Frank-Walter Steineir, ministre des Affaires étrangères allemand et président du Conseil européen, ainsi que Mme Bénita Ferrero-Waldner, commissaire européen aux relations extérieures ayant en charge, notamment, la Politique européenne de voisinage (PEV). Il faut dire que la mise en oeuvre du cadre institutionnel pour l'accord d'association engagée lors de la première réunion du Conseil a permis de constituer les groupes de travail des secteurs traditionnels de coopération, mais demande plus de clarté, de précisions, voire de prudence pour ce qui concerne les deux groupes consacrés aux transports, environnement et énergie, ainsi que celui de la justice et des affaires intérieures. Pour le groupe de travail sur l'énergie, il n'a été lancé officiellement que le 27 février, alors que celui de la justice et des affaires intérieures ne l'a été que le 27 mars dernier. C'est dire combien ces deux chapitres de coopération sont délicats et complexes. Rappelons que l'Algérie et l'U E sont, après avoir signé l'accord d'association, convenus, à la faveur des nouveaux développements dans le marché mondial de l'énergie, d'un protocole additionnel dans ce domaine qui est devenu l'un des principaux volets de la coopération institutionnelle. Quant au domaine de la justice et des affaires intérieures, les derniers événements intervenus dans la région pèseront de tout leur poids sur le débat entre les deux parties. Ainsi, plus d'un an et demi après l'entrée en vigueur de l'accord d'association, la mise en place du cadre institutionnel de coopération se poursuit, difficilement certes, mais, semble-t-il, sûrement avec un maximum de garantie pour les partenaires. Dans ce sens, il faut dire que l'Algérie a, pour sa part, élaboré un plan d'action de mise en oeuvre de l'accord d'association. Pour l'UE, la question est un peu plus délicate, tant il faut tenir compte de l'avis (consultatif) des 27 partenaires. Rappelons à ce sujet, les péripéties qui ont accompagné la tenue du premier Conseil d'association, prévu pour le 21 mars 2006 et reporté à la demande de l'Algérie pour ne se tenir qu'au mois de mai. Des raisons liées à l'ordre du jour et à l'ordre protocolaire avaient été à l'origine de son report. Cependant, au vu du volume des échanges commerciaux entre l'UE et l'Algérie, ainsi que des liens humains, historiques et culturels qui les lient, les deux parties sont décidées à donner en exemple leur politique commune de coopération.