La décharge publique de Boulimat a fait couler beaucoup d'encre ces dernières années quand des habitants de la côte ouest de Béjaïa ont exigé sa fermeture mais n'ont toujours pas eu gain de cause. La mairie refuse de céder car elle ne trouve toujours pas où transférer ses 200 tonnes de déchets. En 2002, la décision de créer des centres d'enfouissement technique (CET) a été prise à l'échelle de la wilaya par la direction de l'Environnement afin de faire face à ce volume de déchets ménagers. Au moins, 26 milliards de centimes sont consacrés à des équipements relatifs à ce projet par la direction concernée. «Un bulldozer a été acheté mais n'a jamais été utilisé», a dénoncé Allaoua Mouhoubi, ex président de la commission environnement à l'APC, qui s'interroge sur le devenir du CET construit à Sidi Bouderhem. «Ce CET a été réalisé mais n'est pas opérationnel car tout simplement, il n'y a pas eu d'inscription pour la réalisation d'une voie menant à ce CET», a-t-il révélé. La décharge de Boulimat demeure ainsi l'unique destination des tonnes de déchets de la commune, déversés à plus de 20 km de la ville, une distance qui oblige les camions à faire une rotation par jour au lieu de deux ou trois. «Ceux qui ont réalisé ce CET doivent assumer leur responsabilité», a estimé notre interlocuteur avant d'ajouter : «si la wilaya veut aider la commune de Béjaïa, elle doit inscrire un centre de transit de déchets pour faire plus de rotations».