Les chiffres relatifs aux tirages des journaux algériens, donnés par le ministère de la Communication le 3 mai dernier, ont provoqué une polémique dans le milieu de la presse. Si certains titres n'ont pas jugé utile de les publier et de les commenter, d'autres les ont remis en cause. Sont-ils fiables ? N'y a-t-il pas d'erreurs ? Contacté par nos soins, Doudane Saïd, sous-directeur du département de la presse écrite au ministère de la Communication, lève toute équivoque : « Ce sont des chiffres obtenus auprès des imprimeries publiques et privées où sont tirés ces journaux. Nous ne les avons pas inventés. Pour les journaux qui tirent dans plusieurs imprimeries, nous avons fait l'opération d'addition et nous n'avons commis aucune erreur. » Tout en trouvant « normal » que ce genre d'informations suscite des réactions auprès des éditeurs, M. Doudane précise que jusque-là « aucune contestation n'a été enregistrée » au niveau de son département ministériel. Il rappelle à l'occasion que « vis-à-vis de la loi, tous les journaux sont tenus de publier systématiquement leur tirage. Mais fort est de constater que sont rares ceux qui le font ». Questionné sur l'absence d'un organisme de régulation du secteur de la presse écrite, notre interlocuteur dira qu'il n'est pas « habilité » à se prononcer sur ce sujet.