Outre les 150 milliards de centimes consacrés à la préparation des examens de fin d'année, le gouvernement vient d'allouer une enveloppe de 40 milliards de centimes à l'augmentation, de 50% à 100%, des primes journalières et des indemnités des enseignants correcteurs et du personnel des centres de correction », a précisé M. Benbouzid au cours d'une visite à l'Office national des examens et concours (ONEC). Ainsi, les enseignants correcteurs au baccalauréat verront leurs primes journalières passer de 300 DA à 500 DA, alors que celles des correcteurs au brevet de l'enseignement fondamental (BEF) passeront de 200 DA à 300 DA. Les enseignants correcteurs à la sixième percevront, quant à eux, pour la première fois, 200 DA pour chaque jour de correction. Par ailleurs, les indemnités de correction passeront pour les examens du bac de 22 DA à 60 DA par copie corrigée, pour le BEF de 20 DA à 30 DA et pour la sixième de 10 DA à 20 DA par copie corrigée. La prime journalière versée au personnel des centres de correction sera de 500 DA au lieu de 250 DA l'année passée. 400 000 fonctionnaires vont être mobilisés pour le bon déroulement de ces examens, pour lesquels des dispositions de sécurité renforcée ont été prises, a-t-il indiqué. « Le ministère a mis tous les moyens nécessaires pour permettre à nos élèves handicapés de passer normalement leurs examens », a précisé, par ailleurs, M. Benbouzid. Rappelant que l'examen du BEF reste une étape « décisive » pour l'élève, M. Benbouzid a relevé que son département vise à faire passer le taux de réussite à cet examen de 67% à 90% pour les prochaines années. Pour M. Benbouzid, la sixième sera cette année un examen national ponctué par une trêve d'un mois qui servira de période de rattrapage pour les élèves ayant échoué à la première session de cet examen. Interrogé sur la possibilité de rachat, le ministre a précisé qu'« il n'y aura pas de rachat cette année ». Sur le dossier du social, il a précisé que « les logements de fonction, comme leur nom l'indique, sont destinés aux fonctionnaires en exercice de l'éducation nationale et non aux retraités de ce secteur ». Sur un autre volet, le ministre de l'Education nationale a souligné que l'ouverture des écoles étrangères en Algérie nécessite la signature d'une convention bilatérale avec le pays concerné. M. Benbouzid a affirmé, en marge de sa visite à l'Office national des examens et des concours (ONEC), que « les conventions de création des écoles étrangères doivent être signées entre deux Etats, deux Présidents, passer en Conseil des ministres et ratifiées par les Parlements des deux pays », ajoutant que « les programmes enseignés aux élèves algériens dans les écoles étrangères doivent être compatibles aux programmes de l'éducation nationale ». Interrogé sur l'arrêt de la scolarité des élèves algériens de l'école saoudienne d'Alger, le ministre a indiqué qu'il n'existe, selon le ministère des Affaires étrangères, « aucune convention » entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite dans ce cadre. Il s'agit, a-t-il dit, « d'une signature entre deux responsables qui n'a pas la force de loi ». Toutefois, le ministre a rappelé que ce genre de convention existe entre l'Algérie et la France, ce qui a permis, selon lui, l'ouverture d'un lycée français à Alger et d'une école algérienne à Paris. Pour le cas de l'école égyptienne d'Alger, M. Benbouzid a annoncé l'éventualité d'ouvrir deux sessions, au sein de cet établissement implanté depuis 1964 à Alger, en vue d'enseigner respectivement un programme égyptien et un programme algérien. Par ailleurs, les élèves algériens des écoles privées passeront leurs examens de fin d'année « dans les mêmes conditions que ceux du secteur public », a assuré le ministre de l'Education nationale. « Seuls les résultats obtenus feront la différence entre une école privée et une école publique (...). Nous ne faisons aucune différence entre nos enfants », a déclaré M. Benbouzid à l'issue d'une visite d'inspection à l'ONEC. M. Benbouzid a annoncé, par ailleurs, que la liste des écoles privées agréées sera rendue publique avant la fin du mois de juin. Selon le ministre, il existe actuellement quelque 25 000 élèves algériens dans les écoles privées que comptent le pays.