C'est dans cette ville que le Che et ses compagnons attaquèrent le train blindé qui transportait des renforts de l'armée de Batista. Cette bataille a précipité la victoire de l'armée rebelle sur la dictature de Batista. Du train de 22 wagons attaqué par 18 guérilleros le 29 décembre 1958, il reste quatre wagons. Un bulldozer a été utilisé pour saboter les rails. Le train transportait 408 soldats. Les quatre wagons restants ont été aménagés en musée en 1986. La bataille de Santa Clara avait commencé la veille, le 28 décembre 1958. Le train transportait des troupes en renfort. Avait été assignée au commandant Ernesto Guevara la mission de conduire, depuis la Sierra Maestra jusqu'à la province de Las Villas, une colonne rebelle. En visitant le mausolée qui lui est consacré à Santa Clara, on apprend qu'Ernesto Che Guevara, grand amateur de jeu d'échecs, a créé un tournoi d'échecs à Cuba. En 4e année de médecine, il fait le tour d'Amérique latine en moto. Il a travaillé comme journaliste sportif au Mexique. Et c'est dans ce pays qu'il rencontre Fidel Castro qui lui parle de son projet de révolution. C'était en 1955. Il se joint à Fidel et revient avec lui en bateau à Cuba. Le Che se rend en Bolivie avec 73 hommes. Le 8 octobre 1957, il ne restait plus que 27 hommes, le Che, blessé, est arrêté puis exécuté. Sa mort n'a été annoncée que dix jours plus tard à Cuba. Cinq de ses compagnons ont survécu à l'aventure bolivienne dont trois sont toujours vivants. La dépouille d'Ernesto Che Guevara a été rapatriée en 1997 et transférée au Mémorial ouvert la même année. La mort du Che en fait une icône mondiale. Dans sa lettre d'adieu à Fidel, au moment où il partait en Bolivie, il écrit : «Je ne demande rien pour mes enfants parce que je sais que l'Etat cubain va les instruire et les nourrir... D'autres contrées du monde réclament le concours de mes modestes efforts… Lutter contre l'impérialisme où qu'il soit.» «Jusqu'à la victoire toujours.» «La patrie ou la mort.» Le mausolée du Che Le mausolée Frente de las Villas à Santa Clara, où reposent le Che, mort à 39 ans, avec onze de ses compagnons en Bolivie dont une femme, a été construit en 1988. A l'extérieur, sur une esplanade, une statue du Che de 18 mètres. Sur le bas-relief, la fameuse devise «Hasta la victoria siempre» (jusqu'à la victoire toujours) ; à côté, une plaque en marbre sur laquelle est gravée la lettre du Che à Fidel et un peu plus loin a été ajouté un grand portrait de Hugo Chavez, «nuestro mejor amigo» (notre meilleur ami). Le musée retrace la vie du Che depuis son enfance au milieu de ses parents. Dans un de ses bulletins scolaires, il est noté que c'était un élève moyen. Sa blouse d'étudiant en première année à l'école de médecine de Buenos Aires en 1948 est aussi exposée. Des photos montrent le Che avec Fidel dans la Sierra Maestra. Son dictionnaire, son jeu d'échecs, la poire de Ventoline qu'il utilisait au moment de ses accès d'asthme sont exposés. Nous croisons des lycéens en visite au musée accompagnés d'un professeur : «C'est le personnage le plus important de l'histoire de notre pays.» «C'est un exemple de courage et de conviction de la lutte internationale pour la liberté, il est venu d'Argentine pour contribuer à la révolution à Cuba.» Ernesto Che Guevara a été gouverneur de la Banque centrale, puis ministre de l'Industrie, puis de l'Economie.