«Le gouvernement est prêt en entamer le dialogue avec l'ELN le plus vite possible», a déclaré dans un communiqué officiel, publié mercredi dernier en soirée, le président colombien Juan Manuel Santos. La déclaration présidentielle fait suite à la libération d'un ingénieur canadien du nom de Jernoc Wobert, enlevé en janvier 2013 dans le nord de la Colombie par l'ELN (armée de libération nationale). Cette formation rebelle fondée dans les années 1960 et proche des mouvements guévaristes (chapeautés par le révolutionnaire Che Guevara), compte environ 2500 combattants, selon les autorités. Selon APS, elle «s'était déclarée à plusieurs reprises prête à ouvrir un dialogue avec le gouvernement, dans le sillage des négociations de paix avec les Farc, qui se déroulent depuis novembre à Cuba». Dans un communiqué commun publié à la suite d'un «sommet» tenu en juillet dernier, le commandant des Farc, Timoleon Jiménez, et de l'ELN, Nicolas Rodriguez, avaient en effet invité le pouvoir à un dialogue de paix qui aboutirait à l'arrêt d'un conflit armé qui dure depuis presque un demi-siècle. «Ce conflit a impliqué d'autres guérillas de gauche, des groupes paramilitaires d'extrême droite et des bandes de narcotrafiquants et a fait environ 600 000 morts et plus de 4,5 millions de déplacés», ajoute APS.