Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé, avant-hier, que son gouvernement menait des "discussions exploratoires" avec la guérilla des Farc en vue d'un éventuel processus de paix. Il a ajouté qu'il pourrait aussi ouvrir des négociations avec un autre groupe rebelle, l'ELN. C'est la première fois que le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 2010, confirme l'existence de pourparlers avec la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), principale guérilla encore forte de 9200 combattants après 48 ans d'existence. Ces déclarations interviennent alors que les principaux médias nationaux ont récemment fait état de contacts noués à Cuba entre des représentants du gouvernement colombien et des Farc. Selon les médias, ces discussions pourraient aboutir à l'ouverture de négociations en terrain neutre, en Norvège puis à Cuba. "Les résultats de ces rapprochements avec les Farc seront connus dans les prochains jours", a précisé le président colombien. Il a cependant exclu un arrêt des actions militaires durant cette période. "Nous maintiendrons les opérations et la présence militaire sur chaque centimètre du territoire", a-t-il souligné, affirmant avoir appris des "erreurs du passé". La seconde guérilla communiste du pays, l'Armée de libération nationale (ELN), qui compte 2500 combattants, serait également disposée à participer à ces "discussions visant à mettre fin à la violence", selon M. Santos.