Le gouvernement syrien «refuse tout rapport partiel» sur un éventuel recours à des armes chimiques près de Damas, qui pourra établir la mission des inspecteurs de l'ONU en Syrie. Au cours d'un enretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Mouallem, a informé ce dernier que son pays «refuse tout rapport partiel publié par le secrétariat général de l'ONU avant que la mission n'achève son travail et que l'on ait connaissance des résultats des analyses des prélèvements collectés par la mission».Le chef de la diplomatie syrienne a exigé que «la mission enquête également dans les endroits où des soldats syriens ont été exposés à des gaz toxiques», dont Damas assure qu'ils ont été employés par les rebelles. Les experts de l'ONU se sont notamment rendus à Mouadamiya Al Cham, dans la périphérie ouest de Damas et dans la Ghouta orientale, à l'est de la capitale, sites d'attaques chimiques présumées le 21 août, que l'opposition et des pays occidentaux attribuent au régime syrien. Damas a de son côté accusé les rebelles d'avoir eu recours à des gaz toxiques le 24 août à Jobar, dans la périphérie de Damas, pour repousser une offensive de l'armée. Présente depuis une dizaine de jours en Syrie, la mission d'enquête de l'ONU, dirigée par le scientifique suédois Aake Sellström et composée d'une dizaine d'inspecteurs, quittera le pays, aujourd'hui, sans que l'ONU fournisse des explications au gouvernement syrien. Lorsque le ministre a demandé pourquoi la mission se retirait à M. Ban, celui-ci «a assuré que les inspecteurs reviendraient pour poursuivre leur mission», rapporte la télévision syrienne. Ils doivent prélever des échantillons de sang, d'urine et de cheveux des personnes exposées à des vapeurs toxiques, recueillir des témoignages de victimes et du personnel médical et procéder à des autopsies. Les échantillons seront ensuite confiés à des laboratoires d'analyse certifiés et nécessiteront des semaines de travail. Selon les termes de leur mission initiale, ils ne peuvent que déterminer si des attaques de ce type ont été menées, sans en désigner l'auteur.