Lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi au siège du MCS handball, le président Nouar Brahim a été, on ne peut plus clair, sur l'état regrettable dont lequel se trouve actuellement le club, confronté aux problèmes financiers et au manque d'infrastructures sportives. Le président, qui est à la tête de ce club fétiche depuis 15 ans, assurant stabilité, cohésion et résultats appréciables, avoue ne plus faire face à cette profonde crise avec plus de 700 millions de cts de dettes et avec la totalité des joueurs qui n'ont pas encaissé 4 mois de leur salaire et ce, durant la saison écoulée. «C'est la lanterne rouge, sans parler des entraîneurs et des 300 gosses des petites catégories que nous devons impérativement prendre en charge. Comme il existe 29 clubs provisoirement pour revenir à 14 ultérieurement, les places pour se maintenir en excellence seront dures et serrées. Les équipes les plus huppées ont contacté déjà 7 de nos joueurs avec des offres plus alléchantes. Le début du championnat débutera dans deux semaines et nous n'avons même pas de quoi payer les engagements pour un club évoluant en excellence, faute d'argent. Nous n'avons même pas assuré un stage bloqué et on risque d'être relégué en division inférieure. La situation est grave mais elle n'est pas désespérée pour peu qu'on active pour sauver le club.» Et d'ajouter : «Nous avons 100% des joueurs du crû avec près de 20 joueurs évoluant dans d'autres équipes de handball dans diverses équipes d'Algérie. Nous sommes fiers d'avoir fourni, de 1962 à nos jours, une quarantaine de joueurs en équipe nationale, nous sommes une école de formation. En dépit des moyens limités, nous avons disputé la finale de la coupe d'Afrique au Maroc face au redoutable club africain de Tunisie et on s'est inclinés après deux prolongations. Le club africain nous a révélé que son budget annuel est de 25 milliards de cts alors que nous, nous vivotons avec 1,5 milliard de cts.» Un autre problème, et pas des moindres, est celui des salles. Le président Brahim dira à cet effet : «Le revêtement de la salle sportive Hamada n'a pas été fait et on attend depuis plus d'un an. Nous sommes tels des nomades à la recherche hypothétique de salle disponible pour nous entraîner dans les écoles, la salle Ohmani ou dans les villages d'Aïn el Hadjar et Daoud. Le wali a été sensible à notre problème et nous a donné des promesses mais un retard peut nous pénaliser au risque de faire une saison fatale.» Et de conclure : «Je remercie les joueurs, staff technique et administratif pour leur patience et leurs sacrifices tout en lançant un appel présent à tous les responsables locaux, en premier lieu le wali qui a été toujours à l'écoute de nos préoccupations et de l'avenir de ce grand club».