Le blocage des examens et des évaluations s'est poursuivi hier au lycée Emir Abdelkader, Bab El Oued, pour son deuxième jour successif. Les enseignants grévistes, affiliés pour la plupart au Collectif des enseignants des lycées d'Alger (CLA) expliquent dans une déclaration rendue publique que le recours au boycott de la session des examens a pour objectif de faire cesser les agissements « arbitraires » et l'« abus de pouvoir » dont se serait rendue responsable la directrice de l'établissement à leur égard. A celle-ci, les enseignants reprochent entre autres « les refus de compostage des congés maladie, retraits abusifs sur les salaires, ingérence dans le travail pédagogique et harcèlement systématique des enseignants », indiquent-ils dans un document transmis à la presse. Alertés sur la situation qui prévaut au lycée, l'académie d'Alger et le ministère de l'Education n'auraient pas, selon les grévistes, donné suite aux appels à intervention. « Le climat de tension, écrivent les protestataires, a démotivé une partie des nos collègues (...) certains ont été mutés, d'autres ont craqué ou ont demandé leur mutation. » Contactés, les services de l'académie d'Alger n'ont pas jugé utile de répondre à nos sollicitations. Idem pour la responsable du lycée que nous n'avons pas pu joindre.