Le Conseil des lycées d'Alger (CLA), section du lycée Emir-Abdelkader de Bab El-Oued, dénonce l'instrumentalisation des appareils syndicaux par des briseurs de grève. Dans une déclaration parvenue hier à la rédaction, ce syndicat met en garde le proviseur du lycée, en l'avertissant qu'il est “en devoir de (se) mettre en légitime défense, pour imposer le respect” dû aux éducateurs et instructeurs. Pour le CLA, le ministère de tutelle est en possession d'un préavis de grève, daté du 21 novembre dernier, qui pourrait être actionné si Mme le proviseur “persiste dans sa démarche provocatrice et aveugle”. Tout a commencé avant-hier matin, avec la “tentative de grève” déclenchée par la section Ugta, récemment installée dans l'établissement. Selon les adhérents et les responsables du conseil, l'objectif de cette action est de “soutenir le proviseur (…) en conflit aujourd'hui avec la majorité des enseignants activant dans le cadre du CLA”. Ils signent et persistent : la complicité est “avérée” dans cette grève, qui n'aurait pas été suivie. À les croire, le débrayage serait “une réponse à la protestation” des enseignants du 21 novembre dernier, pour revendiquer notamment “le respect” des organes de consultation, celui de la structure représentant le CLA, “la cessation du harcèlement, de la surveillance et les réprimandes collectives”, la réouverture du foyer et de la salle de travail. La déclaration du Conseil des lycées d'Alger insiste sur le rejet, par le corps enseignant, de “toute mise au pas” et donc de “l'esprit de caserne” qui animerait le proviseur, installé l'année passée en pleine grève des enseignants du secondaire. Le syndicat autonome appelle les adjoints d'éducation, ainsi que les travailleurs, à “briser le mur de la peur” et à ne pas faire le jeu de la section Ugta, “instrumentalisée pour soutenir un proviseur”. H. A.