Bien que la wilaya se soit dotée, fin 2005, d'un schéma directeur pour la gestion des déchets urbains et que tout semblait avoir été étudié dans ses moindres détails, voilà qu'apparaissent les premiers revers de la médaille, s'agissant de la création de deux sur les quatre centres d'enfouissement technique (CET) prévus à travers la wilaya. En effet, les enveloppes budgétaires pour la réalisation des CET de Beni Saf et de Sidi Ben Adda s'avèrent exagérément insuffisantes. Elles avaient été fixées par le ministère, selon le directeur de l'environnement, mais pas sur la base d'une étude réalisée in situ. « Cela a d'ailleurs été le cas, dans une première phase, pour tous les crédits accordés aux autres wilayas », a expliqué notre interlocuteur. A Témouchent, le cas est plus problématique pour ce qui est du CET de Sidi Ben Adda que pour celui de Beni Saf. Projet compromis Sur ce dernier, 70 millions de DA ont été consommés par les travaux de terrassement sur les 100 accordés. Mais, pour ce qui est de celui de Sidi Ben Adda, 90 millions de DA sur les 160 accordés, ont été consommés dans l'achat des équipements alors que l'usage aurait voulu que cet acquisition se fasse après la réception des travaux. Il semblerait, selon notre interlocuteur que c'est l'obligation de consommer les crédits, un critère entrant dans la notation des cadres, qui serait derrière cette précipitation. Par ailleurs, il faut près de 110 à 120 millions de DA pour réaliser le CET proprement dit alors que les instructions du chef du gouvernement stipulent qu'il ne peut être envisagé une réévaluation qu'à hauteur de 10% du crédit initial. Ce qui complique tout, c'est la révélation tardivement faite quant à l'existence d'une nappe phréatique sous le site. Cette nouvelle donne impose des crédits supplémentaires au profit des travaux d'étanchéité du site. Voilà donc compromis un projet dont l'importance n'est pas à démontrer, un projet devant recueillir les ordures du chef-lieu de wilaya, de Sidi Ben Adda, de Chabat El L'ham et Ouled Kihel. Il était prévu pour une durée de vie de 17 ans et pour un tonnage, à l'horizon 2010, de 39 257 t/an.