La gestion écologique des déchets solides urbains aussi bien dans le chef-lieu que dans les autres villes et agglomérations de la wilaya de Blida, a toujours posé problème. Celui-ci est même devenu très aigu à la suite de la prolifération des dépôts non réglementés. Il ressort d'une étude intitulée «Schémas directeurs communaux de gestion des déchets», il est fait constat des déchets provenant des ordures ménagères, des matériaux de construction, d'abattoirs, des déchets hospitaliers et industriels, éparpillés dans la nature déposés le long des oueds ou stockés sans aucune protection particulière. Le même rapport publié par la direction de l'environnement, reconnaît que le cadre de vie des habitants se trouve ainsi fortement dégradé. Les conséquences sur l'environnement est énorme avec la pollution des sols, des eaux souterraines et de surface. Tenant compte de ce constat, la même étude appelle à la mise en place d'un plan d'action pour lutter contre ces formes de pollution et d'atteinte à la santé publique et à l'environnement. «Ça urge vraiment si l'on veut changer ces paysages hideux qui se propagent comme une fatalité», nous dit le président de l'association «Chlorophylle», M.Chelha. Le plan en question prévoit dans une première étape la connaissance approfondie des paramètres intervenant dans la gestion des déchets et l'identification de tous les secteurs générateurs de déchets par leur classification en déchets solides, industriels, spéciaux et dangereux et enfin liés aux soins. Dans une seconde étape, l'on passe au renforcement des moyens d'intervention au niveau des communes, suivis de la mise en place d'infrastructures de traitement et élimination des déchets ménagers, avec notamment le lancement du grand centre d'enfouissement technique intercommunal de Soumaâ. Il doit prendre en charge les besoins de neuf communes pour un tonnage dépassant les 100.000 tonnes par an. Il est retenu la réalisation de deux autres centres d'enfouissement pour les régions ouest et est. Une fois réalisés, ces centres vont desserrer la contrainte sur la déchetterie et la station de compostage de Béni Mered dont il est également prévu l'extension et l'amélioration. Le même document recommande la création d'une société pour gérer ces centres et leurs annexes. Ainsi, il est permis de rêver à des lendemains meilleurs, avec des paysages en rose. C'est possible.