Les députés du Front des forces socialistes (FFS) boycottent la cérémonie d'ouverture de la session d'automne du Parlement. «Le groupe parlementaire du FFS a décidé de boycotter l'ouverture de la session d'automne du Parlement. Cette décision est motivée par l'immobilisme, les dysfonctionnements et le diktat du fait majoritaire au niveau du Parlement», explique le parti dans un communiqué rendu public, hier. Pour les élus du FFS «la crise institutionnelle larvée et l'affaiblissement de l'Etat font courir un vrai danger à l'intégrité territoriale et à l'indépendance nationale». Ils dénoncent, dans la foulée, la rétention de l'information de la part des membres du gouvernement. «Tout au long de l'année écoulée, les parlementaires du FFS ont à plusieurs reprises dénoncé les dysfonctionnements, notamment la présence des représentants du gouvernement aux délibérations des commissions et l'exclusion du FFS de toute participation aux organisations internationales regroupant les parlementaires», est-il ajouté dans le même communiqué. Seul parti à avoir observé un silence intrigant sur l'actualité nationale durant toute la période estivale, le FFS vient de faire son constat : «Aujourd'hui, la situation de notre pays est préoccupante. Les différents pouvoirs ne fonctionnent pas normalement. Les pressions sécuritaires à ses frontières se renforcent.» Et de conclure : «Pour faire face au danger immédiat et construire ensemble l'avenir, il est de l'intérêt national de ne pas se résoudre à une transition réglée dans la continuité du régime actuel.»