Une équipe de recherche pluridisciplinaire et intersectorielle s'attelle à la conception et à la réalisation d'un système d'information sur l'environnement et la santé respiratoire en région oranaise. Le projet, qui a donné lieu à une série de rencontres et l'organisation d'un certain nombre d'ateliers dont les derniers organisés au CRASC les 15, 16 et 17 mai, concerne les médecins, les climatologues, les sociologues, les statisticiens, mais aussi nombre d'institutions comme les APC d'Oran et d'Arzew, Sonatrach, le secteur de la santé, le CNTS (techniques spatiales), les services météorologiques et la société civile. Selon Rachid Bessaoud, chef de projet de recherche au CRASC, « ce système représente un outil qui sera proposé aux autorités afin de les aider à prendre les bonnes décisions qui tiennent compte de la santé du citoyen ». Les initiateurs du projet relèvent l'absence à l'Ouest d'un dispositif de surveillance de la qualité de l'air, sachant que « la pollution atmosphérique a une incidence directe sur la santé respiratoire ». Relativement nouvelle, la préoccupation liée à la qualité de la vie a commencé à se faire sentir par les citoyens bien avant le lancement de ce projet de recherche venu apporter des réponses scientifiques fiables aux craintes soulevées par la population par l'implantation de grands projets industriels, comme c'est le cas pour le secteur des hydrocarbures, mais aussi les cimenteries, etc. Les thèmes traités dans ces ateliers concernent l'approche « écosanté », la gestion du risque environnemental, la classification des effets de la pollution, les systèmes de surveillance, mais aussi les mécanismes de règlement de conflits environnementaux et la médiation. Cette nouvelle démarche s'inscrit, relève M. Saïdi, dans une dimension internationale grâce à des partenariats avec le Canada notamment.