Des déficiences patentes sont enregistrées en matière de collecte des déchets ménagers, tantôt imputées aux services communaux et tantôt à l'incivisme des citoyens, accusés de se débarrasser de leur poubelle à n'importe quel moment de la journée. En dépit de l'existence d'une flotte de camions à bennes appartenant à l'entreprise communale de nettoiement, à Netcom, société publique de ramassage des déchets ménagers et à des opérateurs privés activant en soumission pour la ville de Biskra, l'insalubrité règne encore dans certains quartiers et cités de la reine des Ziban, peut-on constater. Las d'interpeller les pouvoirs publics sur ce problème récurrent des ordures constellant perpétuellement les ruelles et les placettes, les habitants de ces lieux rongent leur frein en attendant qu'un plan efficient et durable soit lancé pour que leur cadre de vie se normalise et que les arrondissements retrouvent un aspect respectable en cette rentrée sociale. En effet, beaucoup d'immeubles de Biskra ont besoin d'un ravalement, les trottoirs d'une réfection, les ruelles d'une couche d'asphalte et d'une campagne de reboisement, et ceci en sus d'une meilleure gestion des moyens disponibles pour le ramassage des ordures, relèvent des habitants se disant jaloux de leur ville. Dotée d'un centre d'enfouissement technique (CET), l'APC de Biskra a connu un renforcement conséquent de ses capacités d'intervention. De l'avis de tous, elle fournit de gros efforts continuels pour s'acquitter de sa lourde tâche de débarrasser quotidiennement la ville de tonnes d'ordures ménagères. Des déficiences concernant ce dernier volet, continuent néanmoins de faire les gorges chaudes des riverains souvent accusés d'incivisme parce qu'ils jettent à tout moment de la journée et n'importe où des sachets bourrés de déchets. Evoquant la fréquence aléatoire et les heures irrégulières de passage des éboueurs lesquels «seraient incommodes», se plaignent-ils, ceux-ci rejettent la balle dans le camp des services municipaux en charge de l'organisation et de la mise en œuvre des opérations de nettoyage de la cité. Les cités 830 Logements, 726 Logements, Darnouni et les nouveaux bâtiments de la zone ouest, sans parler de l'immense arrondissement d'El Alia, où les tas d'ordures sont partie intégrante du décor urbain, sont illustratifs de cette situation d'insalubrité et d'environnement vicié générée par les déchets urbains. Une situation qui n'a pas lieu de perdurer dans une ville comme Biskra promise à un bel avenir touristique et qui s'agrandit à vue d'œil. A propos de tourisme, la cité Belayat où sont implantés plusieurs administrations et organismes sociaux flambant neufs ainsi que le boulevard Mohamed-Seddik Benyahia, située en face de Hammam Salihine, complexe thermal recevant des milliers de curistes par an, sont parsemés en permanence de tas d'ordures aux nuisances bien connues. Ses habitants n'ont même plus la force, affirment-ils, de s'adresser aux services concernés, tant ils sont découragés par la dégradation de leur environnement immédiat à cause des déchets urbains enlaidissant les lieux.