La capitale vit dans un état d'insalubrité avancé. Les déchets ménagers, les gravats et autres détritus sont visibles un peu partout à travers les rues, les places publiques et les cités de la ville. Mise à part quelques quartiers huppés où résident les hauts responsables, à l'exemple du Paradou et Parmentier (Hydra), le décor est le même ailleurs, notamment dans des quartiers populaires. Les décisions prises par les gérants de ce secteur sensible et les moyens mis en contribution tardent encore à apporter leurs fruits. Les responsables de l'Epic Netcom n'hésitent pas à faire porter le chapeau aux citoyens en les désignant de « générateurs ». Ils sont ainsi accusés de ne pas respecter les lieux et les horaires de dépôt des ordures prévus entre 19h et 21h. Même si le phénomène du jet de sacs noirs par les balcons a diminué, « les gens continuent à se débarrasser des ordures à n'importe quelle heure de la journée, n'importe comment et n'importe où », indique M. Michab, directeur technique de Netcom. Ce dernier a soutenu que tout un tapage médiatique a été mené pour informer les habitants de ces horaires, mais les bons réflexes tardent à s'ancrer. Apparemment, l'absence des syndics d'immeubles, des concierges et des femmes de ménage a, selon lui, beaucoup favorisé cet état de fait. La non-verbalisation de ces dépassements contribue aussi à la propagation de ce fléau. Conséquence directe : la ville se lève toujours avec des tas d'ordures dans ses boulevards et ruelles. Difficile de croire, à voir tous ces immondices, que des éboueurs sont passés par là durant la nuit, parfois même à plusieurs reprises.