Vingt pays, 132 films sélectionnés dont 58 longs métrages et 31 documentaires, 50 000 euros de prix ,240 invités, 250 journalistes, 400 accrédités, 7000 jeunes et adolescents invités et... 40 000 visiteurs attendus lors de ce 19e Festival international du film francophone (FIFF). Voilà résumée la fiche technique de cette rencontre cinématographique internationale qui se tiendra à Namur, capitale de la Wallonie, du 24 septembre au 1er octobre prochain. C'est que le festival de Namur a pris de l'ampleur et est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable pour le monde du cinéma. « Il s'agit, pour nous, de mettre en valeur des œuvres de qualité en vue de servir l'évolution de l'art cinématographique tout en favorisant le développement de son industrie, et ce, dans un parfait esprit de convivialité et de coopération universelle », a déclaré Mme Dominique Jamar, directrice générale du FIFF, lors de la conférence de presse donnée à Bruxelles par les organisateurs le 8 septembre dernier. Ainsi, vitrine de la création cinématographique, le FIFF se veut aussi être un lieu privilégié de promotion et de rencontres entre les créateurs (cinéastes) et les promoteurs (producteurs, investisseurs, sponsors...). C'est pourquoi dans cette volonté de « confronter la culture et l'économie », ce 19e festival est marqué, plus que d'habitude, par l'organisation en parallèle de toute une série d'ateliers, colloques et débats relatifs à l'industrie du cinéma, tels ceux liés aux incitants fiscaux comme le « Tax Shelter », en présence de producteurs et d'investisseurs. Sur plus de 50 projets de films soumis par exemple, 10 projets seront expertisés lors d'un forum. La Belgique désire (et le fait) être, par le cinéma, un leader dans la promotion de la francophonie, non par chauvinisme mais par humanisme : « Le cinéma francophone, ce n'est pas que le cinéma de ceux qui ont la langue française en partage ; c'est le cinéma de ceux qui ont le romantisme en partage, la tendresse en partage, la liberté et la démocratie en partage, l'indignation et la révolte en partage... C'est le ciné de Raoul Ruiz, de Danc Tanovic, de Wajda, de Youcef Chahine... C'est le ciné de ceux qui ont trouvé dans la francophonie bien plus qu'une langue...un humanisme », écrit Martine Jacques, député permanent de la province de Namur, dans un éditorial de presse. Présence maghrébine Cette 19e édition du festival donne une place appréciable au cinéma maghrébin, avec, cependant, une présence remarquée du Maroc qui concourt officiellement avec trois longs métrages que sont A Casablanca les anges ne volent pas de Mohamed Asli ; L'enfant endormi de Yassine Kassari et Le grand voyage de Ismael Ferroukhi. L'Algérie est présente pour le Bayard d'or dans la catégorie « première œuvre » avec Les Suspects, une adaptation à l'écran du roman du regretté Tahar Djaout, Les Vigiles par Kamel Dehane. Notre pays est également présent dans le court métrage avec Cousines de Lyes Salim et Les Secrets de Fatima de Karim Bensalah. Notons, bien sûr, la présence de films dans diverses catégories du Québec, France, Suisse, Sénégal, Liban, Tunisie, Cameroun, Burkina-Fasso, Roumanie, Egypte... Les Belges sont, eux, présents dans presque toutes les catégories et font l'ouverture du festival avec Les femmes de Gilles, de Frédéric Fonteyne. Enfin, ce 19e FIFF accueille aux places d'honneur deux comédiens français, Philippe Noiret avec une rétrospective de sa carrière et Macha Merill, en plus d'une centaine d'autres comédiens et artistes du monde de la francophonie.