Barcelone et son jeu chatoyant, symbolisé par le meilleur joueur du monde, Ronaldinho, s'avance en favori face à Thierry Henry et aux Gunners d'Arsenal, qui n'ont pas tiré leur dernière cartouche avant la finale de la Ligue des champions de football mercredi au Stade de France. La 50e finale de la C1 entre deux grands clubs européens est une des plus alléchantes des dernières années : les amateurs de football ne s'y trompent d'ailleurs pas et le marché noir pour accéder au Stade de France fait fureur, certains billets s'échangeant à plus de 2000 euros pièce. Ronaldinho contre Henry. Barcelone, la meilleure attaque de la C1 (22 buts en 12 matches), contre Arsenal, la meilleure défense (record d'invincibilité de 919 minutes en cours). Cesc Fabregas le Catalan contre la Catalogne. La première consécration possible d'Arsenal au niveau européen. Les motifs d'intérêt ne manquent pas. On pourrait encore ajouter : la naissance et le couronnement potentiels d'une nouvelle « dream team » barcelonaise ; les vedettes Eto'o ou Campbell à la recherche d'un titre continental ; l'émergence possible du nouveau Maradona, Lionel Messi, s'il peut jouer, ou la quête d'un troisième titre européen en quatre ans pour Deco.Sur le papier, le Barça, déjà désigné comme un des favoris de la compétition en septembre, part avec les faveurs des pronostics contre Arsenal, régulièrement décevant ces dernières années au niveau européen malgré un effectif alléchant. « Ils sont des favoris nets, mais nous sommes des outsiders dangereux. Sur une finale, tu sais que tu as toujours à un moment donné une chance », estime son entraîneur Arsène Wenger, qui reconnaît avoir un œil sur Ronaldinho, lequel « peut faire quelque chose de spécial à tout moment ». Côté catalan, on craint plutôt Thierry Henry, mais, comme le souligne, Samuel Eto'o : « Un seul joueur ne peut pas te faire gagner un match. Il y a aussi Pires, Cesc, Reyes... » « On ne fait pas de complexe de supériorité, ajoute Deco. On doit jouer comme on sait jouer. Naturellement. » Le FC Barcelone, qui a mis fin en 2005 à six ans de disette, sans aucun titre national, veut signer un double doublé (deux titres de rang, avec un doublé C1/liga cette saison). Un exploit qui couronnerait la nouvelle politique du club et une équipe qui fait rêver la planète.