Le projet d'extension de la cimenterie de Oued Sly, à Chlef, connaît un retard considérable dans son exécution. En effet, bien qu'il ait été signé il y a quinze mois, le contrat, portant sur la réalisation d'une nouvelle ligne de production, tarde à être mis en œuvre pour des raisons inconnues . Les responsables de l'Entreprise des ciments et dérivés (ECDE) de Chlef évitent d'aborder le sujet avec la presse, à croire qu'ils sont contraints au silence sur tout ce qui touche à ce marché, d'un montant de 37 milliards de dinars. Celui-ci, pour rappel, a été décroché par la société française Fives FCB, choisie parmi quatre soumissionnaires français et chinois. Le contrat a été paraphé le 3 juin 2012, à Chlef, par le directeur général de l'ECDE (remplacé depuis), et le patron de Fives FCB, Coordonnier Alain. Il devait entrer en vigueur au plus tard trois mois après sa signature. Or, les délais ont été largement dépassés et on n'a rien vu venir, alors que des projets similaires sont lancés au niveau national. Pourtant, sur le plan technique, tout semble prêt pour l'accueil de cet important investissement, à l'image de l'assiette de terrain qui a été aménagée dans l'enceinte de la cimenterie actuelle, sur une superficie de 13 hectares. Les travaux, dont la durée est fixée à 33 mois, porteront sur la réalisation clés en main d'une troisième ligne de production d'une capacité de 2 millions de tonnes/an, ce qui devrait doubler la production de la cimenterie à l'horizon 2016. En outre, le projet permettra, selon les engagements contractuels, de créer 850 emplois dès le lancement du chantier et 450 postes permanents, après la livraison de la nouvelle unité. Elle sera financée à hauteur de 50% par l'ECDE et 50% par un emprunt du Fonds national des investissements (FNI). A noter que la production de la cimenterie actuelle oscille entre 2,1 millions tonnes et 2,4 millions de tonnes/an.